«Franchement on est à bout, on n’en peut plus. C’est lamentable au 21e siècle de connaître cette situation», lance le maire Bruno Gilet.
Tout d’abord la commune est en zone blanche. «Nous avons fait des tests et aucun des opérateurs ne passe ici.» «On n’appelle même plus par portable, ça coupe toujours», renchérit une habitante.
Malgré tout, aucune antenne à l’horizon ne semble être prévue. «Apparemment le rapport n’a pas été fait concernant notre situation auprès du Conseil départemental et tout le monde se renvoie la balle depuis», peste l’édile.
Pas d’Internet non plus
A cela s’ajoute depuis deux semaines, l’absence totale d’Internet. «Tous les habitants viennent se plaindre en mairie. Ceux qui passaient par Internet pour appeler ne le peuvent plus. Aussi, les étudiants n’arrivent pas à s’inscrire à leurs examens ; les agriculteurs eux, ne peuvent pas faire leurs déclarations ; nos deux entreprises : Chazé (Travaux agricoles) et Tricot (Travaux publics) travaillent difficilement, ils sont emmerdés comme ce n’est pas possible, et comment doivent faire les particuliers pour leurs déclarations d’impôts ? S’ils ne veulent pas qu’on les paie il faut le dire...», s’exaspère le maire devant les citoyens tout aussi excédés.
Une maman lance : «Ma fille est en examen. Elle est obligée de retourner à Angers pour pouvoir utiliser Internet et travailler car on ne se voit pas demander à des amis de la recevoir quatre heures chez eux pour squatter Internet, c’est délicat.»
L’édile lui avance les soucis administratifs : «On commence à recevoir des pénalités à la mairie car nos démarches pour rembourser la TVA ne passent pas.»
Les jeunes se lamentent eux d’être «coupés du monde.»
« On se fout de nous ! »
Une réunion publique avec Orange a bien eu lieu et différents contacts ont été pris. Des techniciens se sont aussi déplacés pour régler le problème sur le nœud de raccordement : mais rien.
«Un câble de l’armoire serait cassé, mais le technicien qui est venu n’était pas habilité à le remplacer. (...) On se fout de nous. Un des techniciens nous a même dit que pour une quarantaine de maisons, ce n’était pas si grave... Franchement pour qui nous prend-on ? On peut crever, pourrir, dans notre coin, personne ne bouge. S’il arrive quelque chose sans qu’on puisse appeler qui sera responsable ? Va-t-il falloir un drame ?», s’emporte le maire.
Les 42 maisons du village ont signé la pétition envoyée au Conseil départemental et à Orange... par lettre recommandée bien sûr !
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.