Après une première étape diagnostic sur les enjeux alimentaires à l’échelle du territoire, et une seconde sur la formulation d’objectifs avec des élus, des agriculteurs, des distributeurs et des transformateurs locaux, dix-sept chantiers ont été listés, qui relèvent de cinq enjeux priorisés : un foncier agricole préservé et un renouvellement amplifié des générations d’agriculteurs ; une agriculture durable, qui monte en gamme, résiliente et sobre en énergie ; une valeur ajoutée de la chaîne alimentaire qui reste sur le territoire sud-mayennais ; un approvisionnement alimentaire local et durable facilité en sud-Mayenne ; un projet alimentaire qui mobilise et qui fait parler d’alimentaire en sud-Mayenne.
Autour de tables rondes, au choix de la trentaine de participants du forum, mardi soir, ont été abordés les chantiers, à savoir entre autres : l’installation de nouveaux agriculteurs, préserver l’élevage, former des agriculteurs vers l’agro-écologie, le soutien aux filières, les points de vente et de commerces de proximité, la restauration collective, la gastronomie locale, etc. « On va recueillir les solutions proposées », expliquait Christian Chatard du cabinet nantais Auxilia lequel accompagne les collectivités sur la transition écologique.
Faire converger les plans alimentaires
et climat énergie
« Il y a un certain nombre d’actions, qui ont maturé et qui peuvent être mises en œuvre sans que cela ne coûte beaucoup, a indiqué sans les mentionner Vincent Saulnier, président du GAL sud-Mayenne (groupement d’action locale), associé au PAT sud-Mayenne. Elles peuvent être abondées financièrement par des fonds européens, des fonds liés à la loi d’orientation agricole et des subventions de la Région et des intercommunalités du sud-Mayenne (Pays de Craon, Château-Gontier, Meslay/Grez). Ce PAT, qui fait écho au plan climat énergie du territoire (PCET), est l’opportunité pour ces intercommunalités de se ressaisir pleinement des enjeux agricoles et alimentaires ».
Pour donner matière à réflexion, l’élu a lâché que « 70 % des émissions de gaz à effet de serre sur notre territoire proviennent du milieu agricole. Derrière ce PAT et ce PCET, il y a des enjeux d’éducation, de goût, touristiques, fonciers et d’urbanisme ». Le projet alimentaire du territoire va être déployé d’ici fin 2018. Pour l’heure, les initiateurs du PAT en sont à la phase de rédaction des actions.
NB : 818 personnes ont répondu à l’enquête portant sur le PAT sud-mayennais. 78 % des répondants ont entre 30 et 60 ans. 41 % estiment n’avoir pas assez d’infos. Ont été avancés comme freins pour manger local et durable, des lieux de vente peu nombreux, des prix parfois trop élevés.
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