Bouquets de fleurs, chocolats, sculptures, des messages de remerciements et quelques larmes... Depuis plusieurs semaines, le docteur Perrot ne s’en cache pas, elle vit des « moments forts en émotion. »
La gynécologue qui avait créé « le buzz » comme elle le dit en mettant en vente son cabinet médical sur Le Bon Coin en mars 2017 va mettre un point final à son activité le jeudi 31 mai. Ces femmes avant d’être ses patientes lui sont toutes reconnaissantes. Une belle marque de sympathie et de réconfort à l’heure d’un départ qu’elle redoute tant.
Une cure jusqu’à Saint-Malo en septembre
« Je viens d’avoir 70 ans en début d’année, j’aurais dû prendre ma retraite il y a cinq ans », s’amuse-t-elle aujourd’hui satisfaite que « la continuité des soins soit assurée » avec le docteur Dirk Borgwardt arrivé en décembre dernier. Quant au renfort de la deuxième spécialiste en provenance de Tunisie, il dépend de la validation du concours d’équivalence dans les prochains mois de la gynécologue. Une chose est certaine, en cas de réussite, elle lui offrira volontiers le matériel de son cabinet.
Refermer une longue page de 32 ans d’activité à Château-Gontier n’est pas simple pour le docteur Perrot. D’autant plus que derrière les 15 000 dossiers médicaux traités depuis trois décennies, ce sont tout autant des morceaux de vie de femmes qu’elle a suivis durant toutes ces années. « J’ai peur du vide, de l’ennui », confie-t-elle.
C’est pour cela que cette néo-septuagénaire qui vit « à 100 à l’heure (elle est au cabinet dès 6 heures pour reprendre le dossier complet de ses patientes) » continuera à s’investir bénévolement. Nommée vice-présidente de la Ligue contre le cancer en Mayenne en avril dernier, elle fait également partie de plusieurs associations et collectifs (œnologie, confrérie des Tripaphages, Gynécologie sans frontières...).
Au lendemain de sa date de retraite officielle, elle n’entend pas se reposer. Loin de là. Elle siégera en effet dès le 1er juin au collège de gynécologie de Normandie à Deauville.
Parmi les loisirs qui l’attendent, on retrouve notamment « une grande marche où je rallierai Saint-Malo, en huit étapes (180 km au total), via le chemin de Saint-Martin. Une amie me suivra en camping-car. » Un nouvel itinéraire dans la vie de Bernadette Perrot qui compte bien malgré tout rester active auprès de Gynécologie sans frontières.
Article à retrouver dans l'édition du Haut Anjou du vendredi 25 mai.
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