Rattrapés par leurs études, formations professionnelles, Nicolas Richard, vendeur en pièces détachées d’engins de travaux publics, Baptiste Riou, conducteur régleur dans le secteur automobile, et Pierre Gatineau, étudiant en commerce, n’avaient pas eu trop l’occasion de voyager. Ils se sont bien rattrapés.
Des images plein la tête
Partis le 28 juillet de la place Napoléon à La Roche-sur-Yon, parmi 250 autres équipages, ils ont traversé une vingtaine de pays : la Suisse, l’Autriche, la Croatie, la Grèce, la Macédoine, le Monténégro, la Roumanie, la Hongrie, la République tchèque, l’Allemagne, la Pologne, et un retour par les Pays-Bas, la Belgique.
« Le premier jour, nous avons bivouaqué à la frontière suisse au pied des montages, emprunté des cols avec 15 % de pente, un peu stressant. Le 3e jour, nous étions en Italie. Nous avons visité Venise, bivouaqué à la frontière autrichienne dans un gymnase. Nous avons eu droit à des danses folkloriques. Le 6e jour en Croatie, Slovénie, on a longé la côte. C’était très beau. Nous arborions le maillot de l’équipe de France, diversement apprécié. En Bosnie, on a déchargé les fournitures scolaires (à Mostar). Au Monténégro, Albanie, nous sommes rendus compte que ces pays sont très pauvres. L’état des routes est catastrophique. On y a abîmé une jante. Les gens se déplacent encore en charrettes. »
Ils ajoutent : « En Grèce, nous avons vu les anciennes ruines Corinthe, Athènes. On a gravi ensuite des montagnes en Macédoine. On s’est arrêté en Bulgarie (Budapest, les thermes, les bars de ruine), en Hongrie. Le 13e jour en Roumanie, on a pris la route de la Transalpine. Puis retour par la Pologne. Auschwitz, c’est glauque. Nous avons traversé d’un trait la Slovaquie pour arriver en Tchéquie (soirée à Prague dans des bars de glace par - 8°C). En Allemagne, nous avons visité Berlin (le parlement, la porte de Brandebourg), à Amsterdam, la ville superbe et les moulins aux alentours. On est arrivé à Beauvais en France le 19 août, et à Château-Gontier le lendemain. Cela restera une expérience inoubliable marquée par de belles rencontres. Nous retenons de cette aventure l’élan d’amitié et de solidarité. » Pierre Gatineau a dépanné plusieurs équipages.
Le retour à la réalité est plus dur. Tous ont repris le chemin du travail, avec dans l’idée une rétrospective de leur voyage pour les sponsors, qui reste encore à caler.
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