«Calypso que j’attelle, je l’ai élevée. Sa mère était folle, j’ai dû m’en séparer, elle avait peur de tout. Calypso, 6 ans, elle, c’est tout l’inverse. Elle est gentille », déclare Dominique Bouvet.
Lorsqu’il était encore en activité, il avait fait le pari avec ses copains de venir les voir à Château-Gontier au café PMU avec sa ponette. Retraité depuis 2013, l’ancien sellier ne s’est pas démonté. « J’ai commencé à aller en ville il y a un an, après le dressage de Calypso. » Forcément, lui et sa ponette attelée suscitent la curiosité. Dominique est parfois hélé par les badauds. « Cela m’arrive que les gens me fassent signe de la main, me parlent pour me dire que c’est sympa ce que je fais. J’ai même monté une personne, au retour chez moi, pour l’emmener au centre équestre à Saint-Fort. Mais je n’ai pas envie de développer les balades. Cela nécessiterait une assurance passager. Je travaillais 7 jours sur 7, je ne veux plus d’obligation. Là, c’est avant tout pour mon plaisir. »
Bientôt en voiture
de maître
Chaque matin, c’est le même rituel. Sur les coups de 8 h 30, Dominique Bouvet vient de Saint-Fort. Il emprunte l’avenue Maréchal-Joffre à Château-Gontier. Il gare sa voiture sur le parking de l’ancien Champ de foire. « Malgré les imprudences de certains automobilistes, qui roulent trop vite, trop près, Calypso ne bronche pas. » Elle marche d’un pas sûr. Elle connaît le parcours. Elle sait qu’elle est arrivée à bon port sur le parking de l’ancien Champ de foire. Là, son propriétaire l’attache à un gros taillis, « parce qu’il n’y a plus d’anneau pour chevaux en ville ». Tandis qu’il prend le café avec ses amis, Calypso l’attend, imperturbable.
Bientôt, Dominique Bouvet attellera la ponette avec une voiture de maître - flambant neuve - appelée dans le milieu équestre Petit duc ou King Georges lV. « C’est une voiture basse quatre roues avec capote, tout en cuir, pour mes vieux jours, parce que je suis cassé de partout. J’attends de recevoir les brancards et les lanternes. » Dominique l’a commandée à un vieil ami, Patrick Rébulard, ancien champion international en attelage, « que j’ai connu au Haras du Pin ».
Article complet à retrouver dans l'édition du Haut Anjou du 21 septembre 2018.
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