L’agriculture touchée de plein fouet - Philippe Jehan, président de la FDSEA 53 résume le ressenti des agriculteurs «qui n’avaient pas besoin de ça. Nous sommes sujets aux transports : notre lait, notre viande, nos produits sont tous transportés. La hausse est répercutée sur les prix d’achat, mais pas sur le produit final.»
Et de donner «juste un exemple : nous ramenons de la paille de Saint-Jean-Pied-de-Port, des Pyrénées-Atlantiques (à cause de la sécheresse en Mayenne qui a empêché les agriculteurs d’avoir assez de fourrage pour leurs bêtes), franchement nous ne savons pas comment nous allons faire car vu le prix du trajet à cause de la hausse du carburant, ça fait grimper la facture de la paille à un niveau inacceptable.»
Les transporteurs routiers - Estelle Gillois, des transports du même nom (appartenant au réseau Astre) à Craon, fort de plus d’une soixantaine de moteurs, indique que «certes on perd de la marge à cause du prix élevé du carburant mais une loi nous permet de récupérer une petite partie des pertes. En revanche, en janvier prochain l’état compte revenir sur le remboursement d’une partie de la TICPE (la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) qu’il nous reversait.»
Les ambulanciers - Gaëtan Barrais a fait le compte des répercussions financières : «En 2017, la facture s’élevait à environ 50 000 € pour 1,4 million de km, il faudra compter 10 000 € de plus en 2018. Autant d’argent que j’aurais préféré donner à mes salariés.»
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