On est loin du décor du salon de coiffure avec ses sièges massants et les grands miroirs. Chaque vendredi matin, René Bailleul installe son petit coin dans l’escalier entre la salle des fêtes et la salle du Cercle de flore. Depuis huit ans, l’ancien coiffeur à la retraite propose ses services auprès des bénéficiaires des Restos du cœur. « Pas des clients mais des copains et copines », pour la plupart.
Après avoir tenu son salon à Chemazé durant 23 ans jusqu’en 2007 et exercé auparavant rue des Pintiers à Château-Gontier, le dynamique sexagénaire « n’a pas voulu perdre la main et a souhaité garder le contact avec les gens. »
Un personnage apprécié
Avec son propre matériel qu’il regroupe dans son cartable en cuir marron, il offre son savoir-faire aux bénéficiaires. Comme Georges. « C’est toujours convivial de passer entre ses mains. C’est un plus non négligeable », confie-t-il avant d’aller retirer ses denrées alimentaires dans la salle de distribution juste à côté.
Habitué de par son expérience professionnelle à prêter une oreille attentive, René Bailleul joue surtout la carte de l’humour. « C’est vrai que la vie n’est pas toujours toute rose pour ces personnes, parfois en situation de détresse. Il faut savoir les rassurer, les écouter. Je ne parle jamais de sujets polémiques. On parle de sport, par exemple », explique le coiffeur solidaire.
Un café en guise de remerciement
Entre ses balades nature, ses sorties à vélo ou encore son engagement au club du Bel âge, René Bailleul ne manquerait pour rien sa présence tous les vendredis aux Restos du cœur. Malgré le contexte parfois difficile qui amène ces personnes à venir frapper à la porte de l’association, c’est « la bonne ambiance », qui règne.
Et ici, le sourire des gens suffit à son bonheur. Pas question de le payer à la fin de la coupe. « Pour me remercier, certains préfèrent me payer un café quand je les croise en ville. à vrai dire, je préfère cette façon... », explique dans un large sourire le coiffeur.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.