Dans son atelier place du Marché qu’il occupe depuis un an, à l’abri des regards, Philippe Huaumé œuvre dans le plus grand secret. Sculpteur sur bois depuis plus de trois décennies, l’artiste passé par les Beaux-arts collectionne des réalisations parfois monumentales. « Toutes sont taillées au départ dans la masse », montre-t-il en désignant le tronc posé sur son établi.
S’inspirant des époques de l’Antiquité ou encore de la période pré-hispanique, Philippe Huaumé transforme ce morceau de bois brut en chef d’œuvre. Et ce, qu’il s’agisse de chêne, de frêne, voire de houx.
À l’image du Pilier de l’humanité qui se dresse sur 180 cm. La sculpture travaillée durant quatre ans fait ressortir des personnages d’une précision et d’une fragilité remarquables.
Développer des compétences
À l’autre bout de son atelier, un énorme pan de bois en chêne est dans l’attente de passer entre les mains de l’artiste. La Porte de l’enfer 2 pourrait d’ailleurs être présentée lors d’une exposition en mairie de Meslay-du-Maine, fin 2019.
S’il prend toujours un grand plaisir à « donner une histoire » à ces troncs de bois quelque soit leur essence, Philippe Huaumé en prend aussi quand il voit le sourire s’illuminer sur le visage de ces jeunes autistes qui suivent ses ateliers. éducateur ressource autisme en libéral, le quadragénaire a trouvé avec la sculpture sur bois une forme d’expression. « A travers ces activités concrètes, le jeune acquiert des compétences. Elles permettent aussi de favoriser les habiletés sociales et les gestes du quotidien. La réussite est fortement liée à l’environnement dans lequel il est placé ».
Article complet à retrouver dans l'édition du Haut Anjou du vendredi 4 janvier 2019.
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