«J’ai la course dans le sang !», explique le jeune homme originaire de La Rouaudière et qui habite aujourd’hui Renazé. Et il a atteint le Graal des courses sur routes en étant sélectionné pour parcourir les 61 km de circuit de l’île de Man en août prochain. «J’ai reçu ma validation pour le Manx Grand Prix c’est bon !»
Il courra en catégorie lightweight avec une Kawasaki ER6, une moto un peu moins puissante que dans l’épreuve phare, celle des Supersports. «En Supertwin, il y a moins de monde à s’inscrire donc j’avais plus de chances d’être sélectionné et puis ça me permettra d’apprendre avant de me lancer dans l’épreuve reine, un jour, je l’espère lors du Tourist Trophy.»
Sa moto aura donc 30 à 40 CV de moins mais devra cependant défier les nombreux pièges de cette course aux multiples décès.
Wayne se dit prêt. Pourtant il a perdu un ami, l’Ornais Fabrice Miguet, sur une course de route en Irlande du Nord, à Ulster en 2018. Il avait 49 ans. C’est avec lui que Wayne avait découvert le circuit de l’île de Man en étant son mécanicien il y a quelques années. «ça refroidit sur le moment c’est clair. Mais ce sport a des dangers qu’on accepte tous au départ. J’ai ça dans le sang !» martèle-t-il.
Dix ans de courses sur route
Wayne Bourgeais, fils de motards, n’est pas un novice. Depuis dix ans, il écume les épreuves de courses sur route partout dans le monde : Allemagne, République tchèque, Belgique, Pays-Bas...
En août, il courra en son nom, sous ses couleurs, pour son team WBRacing compétitions. «Sur route, il faut tout prendre en compte : les trottoirs, les lignes blanches glissantes, les bouches d’égout, les bosses... On se bat davantage contre nous-mêmes que contre les autres», explique Wayne.
«Je me suis bien entouré»
Cette année encore, il concourait dans le championnat 600 Supersports, mais l’aventure s’est arrêtée de bonne heure. «J’ai cassé mon moteur en République tchèque à cause d’un mécanicien qui me l’avait mal fixé. J’ai perdu de l’huile et j’ai atterri dans une maison à plus de 100 km/h. Heureusement je n’ai rien eu.»
Pour l’île de Man, Wayne doit boucler un budget de 8 000 €.
Les 15 et 17 mars prochain, il s’y rendra pour un week-end d’approche. «On roule en voiture sur le circuit avec des anciens pilotes et médecins, appelés des Marshall, qui vont m’expliquer ce que l’on peut faire ou ne pas faire avec la moto, les trajectoires à suivre....»
Il lui reste quelques mois maintenant pour sa première en tant que pilote. Il serait alors le premier Mayennais à défier ce circuit. Professionnellement, après des années d’intérim, il a été embauché par une société et continue donc à construire des coopératives agricoles.
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