[caption id="attachment_29275805" align="alignnone" width="800"] Les pharmaciens doivent notamment garantir la
confidentialité aux patients et avoir participé à une
formation spécifique. (©Haut Anjou)[/caption]
Chaque année, la grippe saisonnière touche entre 2 et 6 millions de personnes en France. Après deux ans d’expérimentation dans plusieurs régions de France, la vaccination contre la grippe par les pharmaciens vient d’être généralisée, pour la campagne qui a débuté le 15 octobre 2019 et qui se poursuit jusqu’au 31 janvier 2020.
Le point avec Frédéric Guillemot, pharmacien à Château-Gontier/Bazouges et représentant syndical à Château-Gontier-sur-Mayenne (Mayenne).
Pourquoi les pharmaciens peuvent dorénavant vacciner contre la grippe ?
« En Mayenne, comme globalement dans toute la France, seulement 45% des personnes à risques (+ de 65 ans, personnes atteintes de maladies chroniques comme l’asthme, femmes enceintes...) qui ont reçu un bon de vaccination, se font vacciner chaque année.
En nous autorisation à vacciner ces personnes, l’Assurance maladie souhaiter augmenter la couverture vaccinale. Rappelons que la grippe représente chaque année 12 000 hospitalisations avec des risques importants par exemple pour les patients cardiaques ou diabétiques et l’an passé 10 000 décès ont été constatés à cause de la grippe. »
Pouvez-vous vacciner tout le monde ?
« Non, nous devons respecter plusieurs critères. Nous ne pouvons, dans un premier temps, vacciner que les personnes majeures, éligibles c’est-à-dire les plus exposées aux risques de complications graves en cas de grippe qui reçoivent un bon.
De plus, nous vérifions que la personne n’ait pas fait de réaction allergique lors d’une précédente vaccination. Si tel est le cas, nous la renverrons vers son médecin traitant. »
Quelles conditions devez-vous respecter ?
« Pour commencer, si à Château-Gontier-sur-Mayenne, toutes les pharmacies proposent la vaccination contre la grippe, cela reste une démarche volontaire.
Ensuite, seuls les pharmaciens inscrits à l’Ordre et ayant validé une formation spécifique peuvent vacciner. Nous devons déclarer cette activité avant le début de la campagne auprès de l’Agence régionale de Santé.
Nous devons également répondre à des conditions techniques et notamment disposer d’un local qui garantisse la confidentialité, accessible et qui ne donne pas accès directement aux médicaments. »
La campagne de vaccination a débuté il y a près d'un mois. Les premiers retours sont-ils bons ?
« Sur notre territoire, entre 10 et 25% des vaccins délivrés par les pharmacies ont été injectés par des pharmaciens. La différence entre deux officines provient surtout de la présence, ou non, à proximité de cabinets infirmiers par exemple avec lesquels il n’est pas question de rentrer en concurrence.
Globalement, beaucoup de personnes vaccinées ont plus de 65 ans, ce sont des demandes spontanées même si nous poursuivons notre rôle de sensibilisation. Chaque pharmacien s’organise comme il le souhaite en vaccinant sur rendez-vous, ou non. »
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