Mercredi 20 novembre 2019, c'est la Journée internationale des droits de l'enfant. L'année 2019 correspond également à l'anniversaire des 30 ans de la création de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE).
A cette occasion, le président français Emmanuel Macron a prononcé un discours à l'Unesco. Le gouvernement a annoncé le lancement d'un plan de lutte contre les violences faites aux enfants, piloté par le secrétaire d’Etat Adrien Taquet.
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Des économies
La présentation de ce plan et notamment la réduction de certains budgets liés à l'aide à l'enfance a inspiré la chroniqueuse Nicole Ferroni sur la radio France Inter.
Dans son billet d'humeur au cours du 7 h/ 9 h, Nicole Ferroni déplore la décision des conseils départementaux de « faire des économies partout, y compris sur le dos des enfants » en réduisant les budgets dédiés à la protection de l’enfance.
https://twitter.com/NicoleFerroniZe/status/1197016066611961856?s=20
En comparant l'enfant à « un verre qui peut se briser si on le laisse tomber », la chroniqueuse voit dans cette décision un fait « gravissime » [...]. « Les économies d'aujourd'hui sont la honte et le gâchis de demain. »
Un enfant, « si tu le laisses tomber, il peut se briser. Et quand il se brise, il est brisé à tout jamais. Donc oui on peut tenter de le réparer au mieux mais les brèches seront toujours là et il y aura toujours des morceaux de lui en moins. Donc il faudra du temps, du soin et surement remettre de la colle chaque année pour que le verre, l'enfant puis l'adulte qui en découle puisse tenir debout. »
Elle cite le Maine-et-Loire
En citant les décisions de plusieurs départements français, la chroniqueuse de France Inter a notamment taclé celui de Maine-et-Loire :
« Quand par exemple j'apprends que dans le département du Maine-et-Loire on fait baisser le prix d’accueil des enfants à la journée de 182 à 170 € au détriment de leur bien-être, oui ça coûte moins cher mais ce n’est pas une économie ».
Il n'y a pas meilleur start-up qu'un enfant
Selon Nicole Ferroni, ces baisses de budgets génèrent « une perte de suivi, de vigilance, de soins, laisse perdurer des situations d'abus, d'abandons, de maltraitance. Et c'est irréversible. [...] »
« Donc franchement, M. le président, vous qui avez réussi à lever en septembre 5 milliards d'euros pour les start-up, ne pourrait-on pas se rappeler qu'il n'y a pas meilleur start-up qu'un enfant ? »
« Car un enfant ça start-up, ça démarre, ça grandit, ça a la vie devant lui pour devenir Mandela, Mozart ou quelqu'un de bien pour remettre l'humanité sur pied. Donc il ne devrait pas y avoir plus grande priorité que de protéger chaque enfant d'être cassé.
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