Ils sont venus à la cérémonie des voeux du centre hospitalier du Haut Anjou à Château-Gontier (Mayenne) avec un tee-shirt noir floqué du slogan : "Urgences en grève". Le personnel des urgences a voulu marquer le coup ce vendredi 17 janvier 2020 en se montrant symboliquement, dans le calme et sans perturber un instant la cérémonie.
Sylvie Ronflet, confiait :
Nous sommes en grève depuis mai 2019 pour demander une augmentation de personnel au niveau local et national avec le collectif inter urgences". .
Malgré leur mouvement, et comme dans tous les hôpitaux, ces grévistes continuent d'assurer leur service. Ils disent mener ce mouvement "dans l'intérêt des patients et pour leur sécurité".
Sylvie Ronflet a raconté : "On a déjà rencontré trois fois la direction de l'hôpital. Nous voulons un aide soignant supplémentaire de nuit et un infirmier d'accueil et d'orientation pour orienter le patient en fonction de la gravité de sa situation. Pour l'instant, c'est une secrétaire, qui n'est pas professionnelle de santé, qui accueille les patients".
Des échanges avec la direction
Voyant les grévistes présents dans la salle, le directeur de l'hôpital, Patrick Plassais, est venu les saluer en restant très cordial. Il leur a dit :
L'an dernier vous n'étiez pas là lors de la cérémonie ? Vous êtes les bienvenus".
Le président du conseil de surveillance de l'hôpital, l'ancien ministre et sénateur centriste Jean-Arthuis, est venu saluer les grévistes. Il a tenté de leur faire passer un message.
"Nous sommes dans un monde concurrentiel et, à chaque fois que l'on donne l'impression que l'hôpital est en grève, on travaille pour les cliniques. Je vous mets en garde contre ça", leur a-t-il glissé
En face, les grévistes ont répondu :
"On ne constate pas de baisse de la fréquentation de l'hôpital avec la grève".
Jean Arthuis promet de venir aux urgences
Jean Arthuis, a alors, au cours de cet échange, tenté d'expliquer les raisons de ce propos en confiant : "Je suis viscéralement attaché à cet hôpital". Sylvie Ronflet, gréviste, a rétorqué : "J'y travaille depuis 20 ans et j'y suis attachée aussi. Vous devriez venir voir comment ça se passe dans les services".
Là, l'ancien maire de Château-Gontier a promis :
"Je viendrai passer une journée avec vous".
Jean Arthuis n'a pas précisé la date de cette visite que les grévistes ont dit attendre avec impatience.
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