Laubrières. Des yaourts équitables faits à la ferme

Actualités. Le label Agri-Éthique a fêté ses 10 ans à Laubrières, chez Florent et Isabelle Renaudier, qui fabriquent des yaourts sous la marque J'achète fermier, adhérents au label.

Publié le 24/10/2023 à 12h04 - Par Thomas Clavreul

Laubrières. Des yaourts équitables faits à la ferme — Jean-Marie Poilvet (Agri-Éthique), Isabelle Renaudier et André Bonnard (J'achète fermier) devant le conteneur tout équipé et dédié à la fabrication de yaourts directement à la ferme. - Thomas Clavreul

Agri-Éthique fête ses 10 ans.

Pour cela, ce label de commerce équitable a voulu marquer le coup avec dix évènements en France. L'un d'eux se déroulait à Laubrières, le 10 octobre, chez Florent et Isabelle Renaudier aux Prouveries, à Laubrières.

Agri-éthique

« Nos objectifs sont de garantir des prix d'achat pendant trois ans pour sécuriser et éviter les fluctuations, amener un revenu rémunérateur et accompagner dans la transition agroéconomique », explique Jean-Marie Poilvet, chargé de projet d'Agri-Éthique.

Dans le cahier des charges, le bien-être animal et l'environnement.

Agri-Éthique œuvre dans une cinquantaine de filières (lait, œufs, céréales, etc.) avec 42 marques labellisées, dont J'achète fermier, marque sous laquelle sortent les pots de yaourt (ou seaux pour les restaurants collectifs) d'Isabelle Renaudier. Le couple fabrique aussi pour Intermarché sous la marque Merci !.

1 800 yaourts fabriqués par jour

Florent est installé depuis 1998, Isabelle depuis 2006. C'est elle qui gère la yaourterie, lancée en novembre 2021. « Nous transformons seulement 5 % de notre lait, car il faut trouver les volumes », explique-t-elle.

Pour une traite de 220 l de lait, ils produisent environ 1 800 yaourts par jour.

J'achète fermier les a bien aidés à se diversifier.

La marque a fourni au couple du Sud-Mayenne un conteneur tout équipé (qu'il loue) servant à la transformation du lait en yaourts (avec le pôle étuve, pasteurisation et mise en pot).

« On fournit aussi les formations, et on s'occupe de trouver les clients et volumes pour que cela fonctionne. Même si on ne trouve pas les volumes, on paie la différence », explique André Bonnard, le fondateur de J'achète fermier.

Son but est d'aider les agriculteurs à se diversifier tout en leur évitant de gros investissements.

Isabelle Renaudier s'est équipée d'une chambre froide et d'un local de stockage « pour fabriquer directement à la ferme. On veut les "dérisquer" au maximum. Ce système est aussi réversible. En cas de problème, c'est plus facile d'arrêter, car les investissements ont été limités », souligne André Bonnard.