C'est une tendance qui devrait devenir normale d'ici quelques années.
Le chantier de démontage de l'ancien dojo, pour permettre la construction d'un nouveau complexe sportif, route de Laval à Château-Gontier (Mayenne), a commencé fin mars 2024.
Après les opérations de désamiantage, la déconstruction semble s'être faite rapidement. Il reste une étape cruciale sur cette opération.
Utilisée pour un hangar agricole
Seul vestige visible de l'ancien bâtiment, la charpente métallique fait l'objet de toutes les minuties. L'entreprise Guineheux, en sous-traitance pour Chazé TP, s'attache à la démonter, pièce par pièce, pour en récupérer chaque élément.
Elle sera utilisée dans l'exploitation d'un agriculteur de Cossé-le-Vivien (Mayenne) pour la construction d'un hangar.
Le président de la communauté de communes du Pays de Château-Gontier, Philippe Henry, estime que ce choix, plus coûteux car nécessitant un travail plus long, deviendra bientôt la norme en la matière.
« C'est une ère nouvelle. On ne fait plus de la démolition mais de la déconstruction et de la récupération. Avec le coût de l'acier, si des éléments peuvent être réemployés, c'est bon économiquement et c'est bon pour le bilan carbone », estime Philippe Henry.
« On est passés de la démolition, qui était pratiquée à une époque, à la démolition sélective. Le réemploi, un peu aidé par l'inflation des matières premières, se fait de plus en plus. C'est très encouragé dans la plupart des cahiers des charges sur les chantiers. Et c'est de plus en plus présent », indique Philippe Jugé, cogérant de Chazé TP.
Parfois, c'est obligatoire
Depuis le 1er juillet 2023, la prise en compte de cette nouvelle notion est même devenue obligatoire pour les bâtiments de plus de 1 000 m2.
Mercredi 24 avril 2024, Philippe Jugé annonçait : « Il faudra environ une semaine pour déposer toute la structure. »
Sur les 90 000 € HT nécessaires pour déconstruire ce dojo, ce choix vertueux représente un léger coût supplémentaire, notamment pour la main-d'œuvre.
Le nouveau complexe sportif comprendra trois salles, dont deux devront sortir de terre. Le démarrage de ce chantier suivant doit se faire en septembre 2024.
La livraison est escomptée pour le premier trimestre de l'année 2026.
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