Jean-Paul Bonsergent, passionné d'histoire, ancien correspondant du Haut Anjou à Coudray, s'est intéressé à la vie de Francis Guilleux. À quelques jours du passage de la flamme olympique sur notre territoire, il estime qu'il est important de se souvenir des figures locales qui ont pris part aux Jeux olympiques passés.
Francis Guilleux est né à Coudray en 1988, à la Chaubronnière, route de Daon. Il était un marcheur infatigable.
Francis Guilleux est devenu président de la Société des marcheurs français en 1922 et a adhéré à la Fédération française d'athlétisme la même année.
Arbitre et juge aux Jeux
En 1924, il y a cent ans, il était capitaine de l'équipe tricolore lors des JO de Paris et est responsable du bon comportement des marcheurs.
Puis il est devenu arbitre international et juge lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936, sous le nazisme, lors de ceux de Londres en 1948, Helsinki en 1952, Melbourne en 1956 et Rome en 1960.
En parallèle de sa carrière sportive, il n'a pas oublié pas son métier et a été sacré en 1939 Meilleur ouvrier de France dans la sellerie, un métier qu'il a appris dans son village natal de Coudray auprès de M. Bellanger, sellier-bourrelier, dès l'âge de 14 ans.
À 18 ans, il était admis dans les rangs des Compagnons du Devoir du tour de France et allait ainsi sillonner les routes de France. "J'ai fait mon tour de France pedibus cum jambis en cinq ans, et c'est là que j'ai éprouvé les plus belles joies de la marche", se confie Francis Guilleux dans ses mémoires.
Le Petit musée
C'est à Coudray, dans les années 1960, qu'il crée Le Petit Musée, où il entrepose à la fois du matériel agricole lié à son métier de sellier mais également ses collections de médailles et de récompenses, représentant la facette sportive de sa vie.
Dans ses mémoires, il a écrit : "La route m'attirait comme une maîtresse de mon âme, et je lui dois de m'avoir fait vivre les plus saines impressions de ma vie et de m'en avoir inspiré les plus belles pensées. Suis ton destin... Va chemineau... Chemine."
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