Vivre au quotidien auprès d'une personne souffrant de la maladie d'Alzheimer ou de Parkinson peut s'avérer préjudiciable à la santé des aidants. Dans le but de les soulager, et dans l'objectif de retarder au maximum l'entrée dans une structure de type Établissement d'hébergement pour personnes âgées protégées (Ehpad), un accueil de jour d'une capacité de six personnes est ouvert depuis le 3 juin.
Un cadre qui ne fait pas penser à celui à celui d'un hôpital
L'unité fonctionne dans un cadre particulier, une bulle où les personnes sont récupérées par taxi dans un rayon de 15 km. L'accueil se fait dans un cadre informel, " sans les blouses blanches associées aux soins médicaux dans des établissements plus institutionnalisés ", souligne Anne Vincent, aide-soignante en gérontologie.
Avec Ophélie Provost, elle aussi aide-soignante, elles animent l'unité.
" Pour une personne qui arrive de son domicile, qui rentre dans une collectivité et qui rencontre des Alzheimer, c'est compliqué en termes de projection. D'où l'idée d'isoler l'unité d'accueil de jour de la maison de retraite ", indique Ophélie Provost.
"Contribuer à restaurer une certaine indépendance "
Christiane Besson, 89 ans, y vient deux jours par semaine, depuis le foyer logement du Louroux-Béconnais. Elle y côtoie Pascale de Bourmont 72 ans, de La Cornuaille. Celle-ci vient une journée par semaine.
Le mari de Pascale de Bourmont y voit essentiellement un bénéfice pour la personne accueillie. " Ça l'écarte de son quotidien. Il y a une très bonne ambiance avec les aides-soignantes, et des activités sont proposées. "
Pour éviter une fermeture, l'unité a besoin de se faire connaître. L'accompagnement humain et personnalisé est au cœur des préoccupations. Le maintien de l'autonomie est important. La fille de Christiane Besson témoigne " d'une autonomie renforcée grâce aux activités".
" Le fait qu'elle participe activement aux tâches quotidiennes, comme éplucher les légumes et mettre la table, montre qu'un environnement adapté à ses besoins peut contribuer à restaurer une certaine indépendance, complète Anne Vincent. Malgré les moyens limités, nous tentons de créer une atmosphère chaleureuse et personnalisée grâce à une approche adaptée, comme l'intégration des activités variées telles que la cuisine, le chant... en fonction des goûts de chacun. "
Pratique Le coût journalier est de 65 €, pris en charge par l'APA (Allocation personnalisée d'autonomie). Le Clic peut aider à constituer le dossier. La demande se fait en ligne sur Via Trajectoire. Horaires : du lundi au vendredi entre 9 h 15 et 16 h 45.
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