C’était le 31 juillet 2013. Luc Gourin, le papa de Lilou vient récupérer sa fille dont il doit avoir la garde pour un mois. Cette dernière se trouve au Lion-d’Angers, chez son ex-épouse, Irène Langevin. Ne trouvant personne pour lui ouvrir, il alerte les gendarmes. C’est finalement un ami d’Irène, qui découvrira la scène macabre. Parvenant à entrer dans le domicile, il retrouve le corps inerte de Lilou, à côté de celui de sa maman. On apprendra quelques jours plus tard, que la jeune Lilou a été empoisonnée par sa propre mère qui a utilisé des euthanasiants pour animaux, dérobés dans le cabinet de vétérinaire dans lequel elle travaille. Irène Langevin avait également tenté de se suicider mais la dose qu’elle s’était administrée n’était pas assez puissante. Par ailleurs, deux chiens ont également été tués.
Mettre sa famille à l’abri
Après plus de trois années d’instruction, longues et fastidieuses, faites de nombreuses expertises et auditions de témoins, le procès va donc enfin se tenir. Luc Gourin, le père de la petite Lilou, n’attend qu’une seule chose, que la décision de justice puisse le protéger lui et sa famille. « On s’aperçoit qu’en tuant sa fille, Irène Langevin cherchait d’abord à détruire son ex-mari. Depuis leur séparation, elle avait tout fait pour l’atteindre », explique Maître Pascal Rouiller, l’un des trois avocats représentant la défense. Luc Gourin craint aujourd’hui pour lui mais aussi pour sa femme, et son autre fille, la demi-sœur de Lilou. « Cette famille vit dans la plus grande angoisse. Si la justice souhaite les protéger cela passe par une incarcération associée à un régime de soins voire une interdiction de territoire », explique l’avocat.
Irène Langevin, placée en maison d’arrêt à Nantes depuis les faits vit « dans le remord et la souffrance perpétuelle, selon ses avocats Annick Moreau et Julien Monnier. Elle se trouve dans une grande angoisse car c’est la première fois depuis trois ans et demi qu’elle va être confrontée au père de Lilou. Ma cliente est capable de raconter le déroulé des faits mais pas la raison d’un tel geste ». Ce sera tout l’enjeu du procès, qui devrait durer cinq jours à Angers.
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