Guy Bichot, de la résistance à l'engagement
Inhumé dans le cimetière de Bierné, Guy Bichot est né le 18 mai 1924, à Ménil. Clerc de notaire chez Maitre Gallou à Bierné jusqu'en 1943, il participe à des missions de sabotage et fabrique avec l'instituteur de Bierné, Émile Legendre, un poste à galène permettant d'écouter Radio Londres.
Il fait enfin partie de ce groupe de résistants qui le 7 août 1943, alors que les alliés ne sont qu'à quelques kilomètres, arrête trois soldats allemands dont un officier et les conduit à la ferme de la Brancheraie.
Hélas cette arrestation se conclura par un bain de sang avec un autre groupe de soldat allemand et la mort du jeune Albert Rio. Guy Bichot veut poursuivre le combat.
Il rejoint l'aviation et est d'abord affecté à la base aérienne de Laval, puis à la base 105 Évreux-Fauville.
Le jeune clerc de notaire contractera lors de son service une maladie incurable et décède à Bierné, au lieu-dit Les coureaux, à l'âge de 21 ans le 1er août 1945. Il recevra la mention "Mort pour la France" sur décision du Ministre de l'air du 14 février 1947. Il intègre désormais la liste des 100 portraits de France publié en avril 2025 par le Souvenir Français.
Charles Bodinier, mort au combat à 20 ans
Ami de Guy Bichot (ils resteront en relation durant toute la guerre), Charles Bodinier est né le 7 février 1924. Les occupants allemands installés à Bierné, ils ne les aiment pas. Âgé de 17 ans, en 1941, "Charlot" raconte feu Raymond Leroy "commet un premier acte de résistance en sciant le cadre du vélo d'un soldat allemand. En juin de la même année, il décide de partir à bicyclette en zone libre rejoindre son frère Raymond".
Le 1er avril 1943, le 3e régiment de spahis marocains à cheval devient le 3e régiment de spahis marocains de reconnaissance, équipé de blindés américain. Charles Bodinier est incorporé dans ce régiment en tant qu'aide pilote de char. Il rejoint alors le Corps expéditionnaire français avec lequel il participe au sein de la 2e Division d'Infanterie Marocaine à la campagne d'Italie.
Débarqué en novembre 1943, il est en ligne dans les Abruzzes en décembre. Il participe à la campagne de l'hiver 1943-1944 dans ce secteur, puis en mai 1944 à la bataille du Garigliano. Avec le CEF, le régiment ouvre la route de Rome (mai-juin 1944), puis de Sienne (juin-juillet 1944) et enfin de Florence (août 1944). Regroupé à Naples, le régiment est transporté en bateaux et débarqué dans le Var au début de septembre 1944.
Il participe à la Libération de la France (opérations notamment devant Granges-la-Ville, dans le Queyras, la Maurienne, le Briançonnais, Trouée de Belfort). Charles Bodinier n'accompagnera pas ses camarades à la conquête de l'Alsace. Il trouve la mort le 17 novembre 1944 au cours de l'attaque de La Chapelle (Doubs) à l'âge de 20 ans et 9 mois. Il recevra à titre posthume la médaille militaire et la Croix de guerre 39/45 avec Étoile d'argent. Il sera reconnu de la mention "Mort pour la France", le 17 novembre 1944 à Gémonval (Doubs)
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