Au terme d'un procès, dans lequel ils étaient poursuivis pour des faits de vols avec circonstances aggravantes, deux hommes ont été condamnés à dix-huit mois de prison, dont douze avec sursis probatoire pour l'un et vingt-quatre mois avec mandat de dépôt, dont douze avec sursis probatoire pour l'autre, mardi 29 avril par le Tribunal correctionnel de Laval.
Une série de cambriolages à Commer en juillet 2023
En juillet 2023, ils avaient effectué un périple de cambriolages en compagnie d'un troisième comparse qui, étant mineur, avait déjà été jugé et condamné par le tribunal pour enfants.
Les deux prévenus comparaissent en étant déjà privés de liberté. Le plus âgé n'a que 23 ans et purge une peine de prison qui se terminera en février 2026.
Il a derrière lui onze condamnations pour des vols, du trafic de stupéfiants ou encore des faits de rébellion et d'outrage envers les forces de l'ordre. Il a reconnu les faits et, du fond de sa prison, il n'est pas enclin à s'exprimer. Quand la présidente lui demande la raison de ces vols, il répond : "C'était un coup de tête."
La magistrate lui fait remarquer qu'il a eu beaucoup de coups de tête au long de son parcours judiciaire.
Le second mis en cause est encore plus jeune. Né il y a 22 ans, son casier judiciaire est moins chargé et ne comporte que six condamnations pour du trafic de stupéfiants et des outrages. Il est actuellement détenu, car il a profité d'une semi-liberté pour s'évader. Le jeune homme n'est pas défendu par un avocat et semble décidé à contester sa participation à l'ensemble des cambriolages. Malheureusement pour lui, il est mis en cause par ses deux complices. Par ailleurs, il ne peut nier les vols, pour lesquels il a été identifié par les caméras de vidéoprotection.
Les cambrioleurs opèrent à l'aide d'un véhicule volé et pénètrent dans les pavillons en forçant les volets ou en brisant la serrure des portes-fenêtres. Leur butin est choisi et se compose d'objets multimédias, de vêtements de marque et même d'une tenue de gendarme.
"La réponse pénale est contre-productive"
Ainsi, six habitations ont été visitées, dont quatre dans la commune de Commer. Lorsqu'ils sont repérés par une victime et que les gendarmes arrivent sur les lieux, ils s'enfuient jusqu'à abandonner leur véhicule au milieu d'un champ.
Ils laissent à l'intérieur de la voiture les biens dérobés et foncent vers une ferme voisine, où ils vont "emprunter" un autre véhicule avant d'être mis hors d'état de nuire. Me Camille Robert, défendant le plus âgé des deux, regrette vivement la lenteur de la justice. Pour l'avocat, la réponse pénale est "contre-productive" pour son client qui, depuis l'âge de 16 ans, ne fait que rentrer et sortir de prison sans que la société ne l'aide à briser ce cycle infernal. Les deux prévenus se voient interdire de paraître en Mayenne et de rentrer en contact l'un avec l'autre.
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