Nos confrères du Courrier de l'Ouest ont révélé la découverte en début d'année, lors d'une inhumation, de nombreux restes d'ossements humains très anciens.
L'emplacement était censé être vide, mais ces ossements de plusieurs dizaines de personnes, semble-t-il, ont surpris.
"Je vais continuer à chercher"
Cette découverte interroge la maire déléguée de Brissarthe (Maine-et-Loire) Rachel Santenac. "Je recherche encore actuellement et continuerai de le faire à quoi correspondent ces ossements. Pour le moment, je n'ai rien retrouvé. Je fouille dans les archives et délibérations du conseil municipal pour trouver trace d'un indice, mais je n'ai rien trouvé." Elle a aussi repris tous les documents relatifs au cimetière "mais on n'a pas ceux de sa création", mais rien n'apparaît non plus. Elle s'interroge donc, comme beaucoup dans la commune, sur leur provenance.
Aucun lien semble-t-il avec la riche histoire de Brissarthe
Ces ossements peuvent-ils avoir un lien avec la riche histoire de Brissarthe ?
Pour rappel, c'est dans l'église de Brissarthe que furent tués Robert le Fort, ancêtre des Capétiens, et Ramnulf de Poitiers, en 866, lors d'un raid des Bretons et des Normands sur le royaume de Charles le Chauve.
Aussi, des sarcophages de l'époque mérovingienne avaient été découverts lors de travaux en 1985, notamment au niveau du parvis de l'église. Il ne semble pas que cela corresponde, les os n'étant pas du tout des mêmes époques.
"Probablement un transfert d'os de l'ancien cimetière"
Alain Bourrier, passionné d'histoire et ex-maire, contacté, indique que ces restes humains "sont probablement liés au transfert d'ossements de l'ancien cimetière (situé près de l'église). Nous avons recherché avec ma femme, et avons trouvé un ordre préfectoral qui demandait à des communes d'éloigner leur cimetière du centre-bourg, vers les extérieurs, pour des raisons sanitaires. Nous n'avons pas trouvé de délibération qui confirme cette hypothèse pour Brissarthe, mais je ne vois que cela".
Pour lui, pas de lien donc avec la peste (que certains évoquent), "car on aurait retrouvé des noms sur un registre". "Il ne s'agit pas non plus d'une exécution massive, car même à l'époque des Chouans, il n'y en a pas eu", précise Alain Bourrier.
Retirés dans le strict respect des procédures
Rachel Santenac, maire déléguée, indique que : "Nous avons retiré les ossements dans le strict respect de la procédure et les avons remis dans l'ossuaire."
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