Une enquête publique se déroule actuellement concernant le projet d’extension du Gaec du Petit Rossignol situé sur la commune de Louvaines, à la frontière de Saint-Martin-du-Bois et d’Aviré. Les exploitants souhaitent augmenter leur élevage de vaches laitières et créer un second poulailler. Les riverains craignent des nuisances.
Ce projet d’extension prévoit de construire un deuxième poulailler d’une surface de 1650 mètres carré et d’une capacité de 36 000 poulets. Celui-ci viendrait s’ajouter à un premier poulailler de 1 350 mètres carré construit en 2010 et accueillant 30 000 poulets. «Les exploitants veulent également agrandir leur exploitation laitière en passant de 100 à 130 vaches laitières », explique Jean Gastineau, l’un des voisins de l’exploitation. Ce mouvement citoyen a pris le nom de “collectif pour la défense d’un territoire partagé”. Un nom qui évoque le combat contre la globalité du projet que souhaite mener ces riverains.
Premier point : les nuisances. Les opposants pointent du doigt la dispersion des terres agricoles des exploitants. «En tout, cela représente 330 hectares de surface cultivable qui sert à alimenter son cheptel. Les allées et venues en tracteur seront nombreuses.»
Le collectif met également en avant la dégradation de l’environnement général du secteur. « Nous avons de nombreuses richesses patrimoniales à côté de cette exploitation, notamment le manoir du Grand Rossignol.»
Par ailleurs, le collectif craint pour les activités économiques environnantes. Il prend l’exemple des vergers de la Hanère qui produisent du cidre en agriculture biologique et pratique une vente directe à la ferme. « Croyez-vous que les gens voudront encore se déplacer jusqu’à la ferme ? »
Ce rassemblement est l'une de leur première action. Une pétition en ligne a également reçu déjà 350 signatures. Les opposants souhaitent organiser un débat. « Ce dossier nous sert aussi à débattre du projet de société que nous souhaitons », explique Jean Gastineau.
Parmi les citoyens qui soutiennent l'action du collectif, certains décrient le mode d'agriculture proposé par cet élevage.
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