Si la plupart des citoyens acceptent les quelques mauvaises herbes devant leur maison, sur leur trottoir, le cimetière fait en revanche partie de ces endroits sacrés, qu’on aime voir sans la moindre présence de mauvaises herbes ou d’herbes folles. Un défi ô combien compliqué à tenir pour les équipes techniques, tant la surface (du sable) est fertile.
A Segré, les agents consacrés aux espaces verts passent de nombreuses heures à bichonner le cimetière, qui s’étale sur environ un hectare. « Il faut compter environ une bonne semaine de travail avec une équipe de sept ou huit agents, et ce, au moins trois fois dans l’année », témoigne ainsi Louis-Marie Vallée, technicien en espace vert à la Ville.
Quel traitement pour les cimetières ?
Or, depuis le 1er janvier 2017, les collectivités n’ont plus le droit d’utiliser le moindre produit phytosanitaire pour traiter les espaces verts publics. « Même si la loi reste floue à ce sujet concernant l’entretien des cimetières justement. Nous sommes dans l’attente d’une circulaire ministérielle », explique Louis-Marie Vallée. Mais si l’autorisation lui était donnée, celui qui chapeaute l’ensemble des cimetières de Segré-en-Anjou-bleu, se voit mal utiliser des produits chimiques alors que Segré, les a bannis depuis 2011, déjà.
Alors, ses équipes expérimentent. Depuis quelques semaines, les agents techniques tentent de trouver une solution pour passer moins de temps à traiter ce qu’on appelle les “espaces entre tombes”. Pour ce faire, sur une partie seulement du cimetière, entre les tombes, a été planté une dizaine de variétés de vivaces. « Il s’agit de plantes couvre-sol, précise le technicien. Quand elles auront définitivement fleuri, elles recouvriront l’ensemble de l’espace entre les tombes.»
Dans le même esprit, le service espaces verts a également fait des essais en mettant en place du paillage minéral entre les tombes. On peut ainsi y voir des billes d’argile, du gravier ou encore de la pouzzolane et sa couleur rouge-marron.
L’engazonnement des allées
La ville ne s’attaque pas qu’aux espaces entre tombes car deux tests d’engazonnement viennent également d’être effectués sur l’une des principales allées. Plus tard, un technicien n’aura qu’à passer avec sa tondeuse plutôt de passer un temps fou avec un désherbeur mécanique. « Nous ferons un bilan dans les prochaines semaines. Si l’opération s’avère une réussite, d’autres allées pourraient être engazonnées. »
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