C'est une rentrée scolaire dont les enseignants et les familles se souviendront longtemps. Mardi 2 septembre, à peine quelques heures après l'accueil des élèves, l'équipe pédagogique d'une école maternelle a appris par téléphone que l'une de ses classes allait fermer… dès le lendemain. Une annonce brutale, survenue après des mois d'incertitude, qui a plongé l'établissement dans un climat de stress et d'improvisation totale. Julien Viot, directeur de l'école, raconte que l'annonce a été faite à l'enseignante concernée, Séverine, dans l'après-midi du jour de la rentrée. "Elle a reçu un appel de l'académie de Nantes lui indiquant que son poste serait supprimé à la fin de la journée. Ce fut un véritable choc." L'école, qui avait anticipé cette éventualité dès le mois de juin, s'était pourtant vu rassurer à l'époque par l'administration : "L'académie nous avait assuré qu'aucune fermeture ne serait nécessaire", explique Julien Viot.
Une réorganisation en urgence ... pour rien
Mais ce mardi 2 septembre, la réalité semble avoir changé sans avertissement. Face à cette décision de dernière minute, l'équipe pédagogique s'est réunie en urgence à la mi-journée pour tenter de s'adapter au plus vite. Une nouvelle organisation a été décidée dans la précipitation. "On n'a pas eu le choix. Il a fallu réagir en quelques heures seulement, sans aucune anticipation possible", déplore le directeur, qui critique la méthode employée par l'académie. "J'aurais pu comprendre une fermeture, si elle avait été annoncée en juin, en tenant compte des effectifs. Mais pas comme ça. Ce n'est pas humain." Du côté des familles, la nouvelle a été tout aussi brutale. Une mère de famille confiait à la sortie de l'école : "Un changement aussi brutal peut vraiment les perturber." Mais coup de théâtre dans la soirée : quelques minutes après la fin de la journée scolaire, un nouvel appel de l'académie est tombé. Cette fois-ci, pour annoncer que la classe ne serait finalement pas fermée. "On a vécu une journée complètement folle", raconte une membre de l'Association des parents d'élèves (APE). "La décision a été annulée à peine quelques heures après avoir été annoncée, mais les dégâts sont faits : le stress, la confusion, la désorganisation…"
Aujourd'hui, l'école a retrouvé son organisation initiale, mais les esprits restent marqués par cet épisode.
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