Les choses bougent pour Évann et ses parents. «On est soutenu. On a arrêté de croire que c’est de notre faute», confient-ils. Depuis un an qu’ils ont créé “Notre combat celui d’Évann”, Stéphanie et Frédéric Berthier ont appris à mieux connaître la maladie de leur fils de 14 ans qu’est la skizophrénie, et donc à s’adapter à elle. Malheureusement, des crève-cœurs sont nécessaires. Premier d’entre eux : Évann intègre l’Aide sociale à l’enfance (ASE) en juillet 2016. «Il n’avait plus sa place en hôpital psychiatrique car trop âgé, replace sa mère, et dès qu’il revenait, il ne tenait pas une semaine.» L’ASE, «on s’est battu quatre ans pour l’éviter», raconte son père. Non adaptée à son cas, la structure est pourtant le seul recours qu’a le couple Berthier. «L’Usisea (Unité de soins intensifs et spécialisés pour enfants et adolescents, NDLR), nous l’a laissé un mois une fois, faute de place», se souvient Stéphanie. «À l’ASE, ce n’est pas un placement judiciaire, situe son mari, donc on garde la main dessus.» Les débuts ne sont pas évidents, les Berthier doivent expliquer la pathologie d’Évann aux éducateurs, mais aussi comment le canaliser. «Il y a eu des problèmes au début, que l’on apprenait par notre fils», se rémémorent-ils, «je leur ai dit que je voulais qu’ils nous le disent quand ça ne va pas.», ajoute Stéphanie. Résultat, ils retirent leur enfant une semaine de l’ASE. Depuis, «on a fait une mise au point avec eux.» La situtation s’est améliorée et des discussions entre eux et l’éducateur ont lieu un week-end sur deux, celui où Évann revient chez ses parents. «C’est peu, concèdent-ils, mais il faut qu’il vive avec des gens de son âge et soit occupé. Ça lui manquait de ne pas être occupé tout le temps.» Évann se fait une place et un équilibre naît : «En plus, l’ASE ne nous laisse pas de côté. On participe aux réunions et on participe à certaines activités...
La suite dans notre édition du 21 avril !
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