En 1882, Jeanne Say, héritière des sucreries Béghin Say et mécène passionnée de musique, a offert l'orgue à la paroisse du Lion-d'Angers. L'orgue était initialement prévu pour le chœur de l'église. Il a été construit sur la tribune, car il était interdit à l'époque pour une femme de jouer dans le chœur d'une église. "Il nous faut faire tout le nettoyage de l'orgue, car cela perturbe les sons, et reconsidérer certains éléments de l'ensemble. Il est resté dans son jus, mais il est très rare de trouver un Cavaillé-Coll dans l'état originel en France ", reconnaît le président de l'association, Alain Peltier.
Un coût important
" Non entretenu depuis près de vingt ans, il n'est aujourd'hui plus véritablement jouable. Les travaux, dont le montant s'élève à plus de 190 000 € HT, permettront à cet instrument de retrouver toute sa sonorité et de reprendre sa place au cœur de la vie locale ", assure le maire Étienne Glémot. La commune, accompagnée de l'association des Amis des églises du Lion-d'Angers et d'Andigné, a décidé de lancer une restauration complète : démontage, transport en atelier, relevage et remontage.
La commune du Lion est fer de lance dans ce projet. "L'orgue retrouvera sa place au cœur de la vie religieuse et culturelle : cérémonies paroissiales, concerts, accueil du festival du Printemps des orgues et formation des jeunes musiciens. Grâce aux dons, l'orgue Cavaillé-Coll pourra résonner de nouveau pour le millénaire de l'église." L'objectif de la collecte de dons est fixé à 88 000 €. Tous les dons feront l'objet d'un reçu fiscal car "défiscalisables à hauteur de 66 % ", précise Pascal Nidelet, responsable pour la Fondation du patrimoine, reconnue d'utilité publique. Les donateurs peuvent participer à la collecte sur la page : fondationpatrimoine.org/103864.
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