La Mayenne est le 3e désert médical en France. Une problématique qui oblige élus et professionnels à être imaginatifs pour attirer des médecins.
Dans le Pays de Craon, la création du pôle santé de Craon/Renazé a permis de faire venir de nouveaux médecins mais aussi des spécialistes qui proposent une offre de soins qui n'existait pas avant. Ils sont au total 60 professionnels aujourd'hui à œuvrer dans les deux sites du pôle santé.
«Des maisons de santé exemplaires»
«Je suis impressionnée par ce qui a été réalisé», a expliqué la ministre Agnès Buzyn. «Le territoire a su organiser des maisons de santé pluridisciplinaires tout à fait exemplaires, adossées à un hôpital. Cela a permis d'irriguer et de réaliser un maillage du territoire, favoriser la coordination et la coopération professionnelle.»
Et de continuer : «Le modèle est très intéressant, même si je pense qu'il n'est pas forcément imaginable partout, car chaque territoire est différent. Tous n'ont pas un hôpital.» Cela tombe bien, à Cossé-le-Vivien, il n'y a pas d'hôpital mais un éhpad (établissement d'hebergements pour personnes âgées dépendantes), sur lequel les élus veulent adosser le 3e site de pôle santé.
La ministre a aussi voulu se pencher «sur les freins qui bloquent encore», dans les pôles santé. Parmi ceux évoqués : «la difficulté administrative rencontrée par les professionnels qui exercent à la fois en libéral et en milieu hospitalier», ce que n'a pas manqué de pointer du doigt le docteur Pascal Gendry.
Sa priorité : lutter contre les déserts médicaux
A la suite de cette visite Agnès Buzyn a expliqué que pour les déserts médicaux, à défaut «d'inventer des médecins, nous devons réinventer les organisations. Le ministère doit aller en ce sens et être en appui de ceux qui le font.»
La ministre ne souhaite pas imposer aux médecins d'aller exercer dans les déserts médicaux. Elle est claire : «Les pays qui ont tenté d'imposer aux médecins de s'installer quelque part, l'ont fait sans succès. Je préfère être dans l'incitatif, que dans l'obligation».
La ministre fait de ce combat (les déserts médicaux) «la priorité du ministère car c'est le sujet dont tout le monde me parle. Je suis effarée de l'inquiétude des usagers, élus, et professionnels qui sont débordés avec certains qui ne peuvent prendre leur retraite à cause de ce problème.»
Lire dans notre édition du vendredi 7 juillet
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