Le GCSMS regroupe le CHLSOM, l’Association de service et de maintien à domicile (ASMAD) et les Ehpads de Méral, Ballots, Cossé-le-Vivien, Saint-Aignan-sur-Roë et de Saint-Saturnin-du-Limet. C’est donc plusieurs établissements qui ont pu amener leurs résidents à pratiquer l’équitation, mais aussi le karaté. Pour le Centre hospitalier, il s’agissait d’une belle opportunité, comme l’explique Julie Marchand, ergothérapeute : « Monter un tel projet autour du cheval aurait été difficile au niveau financier pour nous. »
Le centre équestre labellisé sport santé
A partir du mois d’avril, une douzaine de résidents de l’Ehpad et du long séjour du centre hospitalier, répartis en deux groupes, ont effectué cinq séances d’1 h 15 au pôle équestre de Craon. Âgés de 80 à 95 ans, ils ont chacun pu profiter de ce temps à leur manière : « Rien n’était défini. Les résidents faisaient ce qu’ils voulaient. C’était un travail personnalisé avec chacun, en fonction, par exemple, de leurs envies du jour ou de leur humeur. », explique Véronique Federkeil, psychomotricienne. Les objectifs étaient clairs. Il fallait prendre du plaisir, s’ouvrir à l’extérieur, mais aussi sortir de l’environnement du centre. « Un résident d’un Ehpad du Pays de Craon n’était pas sorti depuis deux ans », souligne Anne-Sophie Le Roy, délégataire du Centre équestre, qui a encadré ces temps d’activités, avec son mari Yvon. Muni d’un equi-lève (une machine qui permet de hisser le cavalier à la hauteur de sa monture en toute sécurité) et labellisé sport santé, le centre équestre « était le lieu idéal pour les personnes âgées qui avaient décidé de participer à ce dispositif ».
Une activité valorisante pour les résidents
Dans un premier temps, les résidents ont pu découvrir l’environnement du Centre, apprendre à découvrir les poneys et les chevaux, afin de tisser des liens avec les animaux et de choisir leur compagnon de route.
De beaux échanges qui ont, parfois, surpris les professionnels de santé : « Une personne, qui ne parlait pas beaucoup et qu’on ne comprenait pas tout le temps, n’a cessé d’échanger avec clarté tout au long des matinées. Tandis qu’une autre, atteint de la maladie d’Alzheimer, retenait facilement le nom de son fidèle partenaire, alors qu’elle ne retient jamais les nôtres. » Parmi les activités proposées, ils ont pu se balader et guider des chevaux en liberté. Ils ont également participé à un atelier de maréchalerie d’où ils sont repartis avec un fer porte-bonheur.
Pour Loriane Morel, animatrice, ces ateliers valorisent les résidents : « C’était important. Ils ont l’habitude que l’on s’occupe d’eux et là, c’est eux qui s’occupaient des chevaux. Des gens qui ne marchent plus ont pu monter à cheval et se retrouver en hauteur. Cela leur a également permis de voir qu’ils avaient encore les moyens de réaliser une activité de cet acabit. » Lors des dernières séances, les personnes âgées, pour celles qui le souhaitaient, ont pu se mettre en selle. Une sensation agréable, même si certaines n’étaient pas toujours rassurées au début. Sur des tapis en feutre, ce qui permet d’être très proche de l’animal, des résidents ont retrouvé des réflexes dûs à une pratique antérieure de l’équitation.
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