« La réalisation a pour but de réaliser un traitement complémentaire de la matière organique car l’agence régionale de santé nous indiquait régulièrement que notre usine était en dépassement régulier au niveau de son taux de carbone organique totale. Et au contact du chlore, cela génère des molécules qui peuvent être gênantes », explique Marcel Guioullier, du Syndicat d’induction en eau potable du Craonnais.
Ce syndicat délivre en eau 4 000 abonnés, soit 8 500 habitants, dans douze communes mayennaises, via son usine de traitement de la Marinière de Chazé-Henry et ses quatre châteaux d’eau et ses 475 km de canalisation qu’il gère. Si l’usine de traitement est dans le Maine-et-Loire, c’est surtout la Mayenne qui va profiter de l’investissement puisque les douze communes sont toutes en Mayenne. « On délivre l’eau aussi à quelques particuliers de Maine-et-Loire ».
Facile à installer et un charbon régénéré
Cela faisait trois ans que le syndicat se penchait sur le dossier. Le voilà arrivé à terme. « Nous avions d’autres procédés possibles, mais ces derniers obligeaient à utiliser des produits chimiques et étaient difficiles à mettre en œuvre. »
Alors, après une visite sur un site expérimental en Ille-et-Vilaine, les élus ont opté pour le procédé complémentaire par charbon. Le charbon permet de réduire la teneur en carbone organique totale.
Le charbon provient d’une cuve de stockage à côté et fonctionne automatiquement. Le système fonctionne en continu. « Le charbon usager est transféré vers une benne, et est ensuite régénéré. Cela permet de récupérer 80% du charbon », fait remarquer Benoît Raquet de la société MSE de Cinq-Mars-la-Pile (37) qui a mis en place le procédé. L’avantage est que l’usine fonctionne quasi continuellement (23 heures sur 24 cet été). L’usine traite plus de 500 000 m3 à l’année (1400 m3 par jour).
Projet de près d’un million d’euros
Le projet se monte à près d’un million d’euros avec les aménagements annexes (projet subventionné au total à 77,5% par l’Agence de l’eau et le Conseil départemental). Olivier Richefou, président du conseil départemental a salué « cette innovation au profit de concitoyens qui souvent ne se rendent pas compte du travail de leurs élus de proximité qui œuvrent dans l’ombre pour améliorer la qualité de l’eau ».
Patrick Gaultier, président de la communauté de communes (qui récupère la compétence au 1er janvier prochain dans le cadre de la loi Notre) a salué aussi la réalisation.
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