« Il nous manque des paires d’yeux », constate le capitaine Picard venu présenter avec l’adjudant-chef Loury le dispositif Participation citoyenne. « Il permet de réduire les atteintes aux biens de 25 à 40 % là où il a été mis en place », expliquent-ils.
Le principe : demander à des habitants de surveiller eux-mêmes leurs quartiers et « à remonter des choses anormales, inhabituelles… qu’ils ont remarquées. »
Cambriolages, dégradations, vols...
Le dispositif a été imaginé en 2006 dans les Alpes. L’expérimentation a été généralisée en 2011.
Près de 3 000 communes en France, de 87 départements différents, ont mis en place la participation citoyenne. Certaines uniquement sur un quartier.
Pour Craon, en 2017, il est recensé pour l’heure 81 faits d’atteintes aux biens.
Sur ces 81 faits, on note 15 cambriolages (dont six résidences principales, le reste des vols ayant eu lieu dans notamment des magasins, entreprises...), 21 faits sur des véhicules à moteur, 14 dégradations ou destructions, et aussi « des vols d’opportunité. »
Echange dans les deux sens et du lien social
L’intérêt de ce dispositif est bien évidemment de dissuader les voleurs. « Leur but est de ne pas être vu, alors quand ils se rendent compte que quelqu’un note une plaque, les regarde..., ils évitent de sévir. »
Aussi, quand une convention est signée, une signalétique est installée à l’entrée de la ville. Elle dissuaderait les malfrats.
Pour sa mise en place, il faut que des habitants se portent volontaires. Ils deviennent alors référents. « Ils n’ont aucune prérogative », insistent les deux hommes.
La remontée d’informations va dans les deux sens. « On prend en compte celles des habitants, mais on leur en transmet aussi, par exemple quand on sait qu’une voiture louche circule dans certains quartiers, etc. »
Autre intérêt du système que n’avait pas mesuré la gendarmerie au départ «c’ est le lien social qu’il crée. Les voisins se reparlent. »
Claude Gilet, maire, a rappelé qu’il ne s’agissait que d’une présentation du dispositif. La ville n’a donc pas statué sur le fait d’y adhérer ou pas.
Lire dans notre édition du vendredi 24 novembre
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