L’intervention de Jean Brodeur, responsable scientifique de l’Institut national recherches archéologiques et préventives (Inrap), et de son équipe est un passage obligé avant d’aménager un espace public avec jardins inclus dans le programme de revitalisation du centre de Pouancé.
Au cours des fouilles réalisées en partenariat avec l’entreprise Christophe Beaussire dans la Manche, Jean Brodeur a mis à jour une fausse braie ou terrasse d’artillerie où l’on faisait circuler des engins de guerre, principalement des gros canons qu’on utilisait pour défendre les forteresses au 15e siècle.
«Au Moyen-âge, Pouancé servait de base à l’armée royale. C’était une place forte regroupant 15 000 hommes qui ont fait tomber Châteaubriant en quinze jours, d’avril à mai 1488.»
Un douve ou un fossé de 3,5 mètres
En plus de la fausse braie, les spécialistes des fouilles archéologiques ont découvert une douve ou fossé de 3,5 m de largeur et un mur de contrescarpe en schiste. «Avec la pelle mécanique nous avons sorti deux boulets en pierre pesant chacun 20 kg. Les pierriers, premiers canons d’artillerie, qui les tiraient, avaient une portée de 30 à 40 mètres. Ils faisaient plus peur aux chevaux. Plus on avance dans le temps et plus les armes sont puissantes et efficaces contre la chevalerie», note encore Jean Brodeur.
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