Mardi 1er juillet, Aurélie Mahier, adjointe au maire, et Eric Salé, le responsable de la cuisine centrale à Craon, ont dressé un bilan des engagements inscrits dans la charte alimentaire, qui devait accompagner la loi Egalim de 2018 (visant à soutenir les producteurs). "Quatorze engagements ont été définis, divisés en quatre thèmes, a expliqué Eric Salé, qui les a énumérés. Le premier, c'est la provenance et la qualité des produits. On s'était fixé les objectifs d'avoir 30 % de bio, 30 % de local, 30 % de label. On est respectivement à 26,37 %, 33,46 % et 18,95 %. C'est donc en partie atteint."
"Des efforts restent à faire dans le secondaire. Il faut éduquer"
Sur le volet des soins culinaires, la mission est remplie puisqu'on a "85 % de fait maison".
Pour les menus équilibrés, "on y arrive. On a même mis en place la découverte de nouvelles saveurs", poursuit Eric Salé. Aurélie Mahier rebondit : "On est agréablement surpris. Il est vrai que lorsqu'un enfant fait son menu, il a envie de le manger."
Concernant la gestion durable, "on a réduit les emballages uniques. La prochaine étape, c'est la suppression du plastique", se projette Eric Salé. Les procédés de nettoyage sont améliorés (à la vapeur, avec des produits Ecocert). Le gaspillage alimentaire tend à être maîtrisé : "Au niveau du premier degré, c'est très bien. Des efforts restent à faire dans le secondaire. Il faut éduquer." Les biodéchets sont recyclés par l'entreprise Les Pieds sur terre. Des écoliers entretiennent aussi un jardin d'aromatiques…
Les métiers de la cuisine valorisés
"Tous les légumes sont épluchés sur place", insiste sur ce point Aurélie Mahier. Un comité de restauration, comprenant des élèves, se réunit de temps en temps pour composer le menu. Les métiers de la cuisine sont valorisés (visites, participation de stagiaires).
Et le temps du midi est devenu un temps partagé dans la sérénité, "avec des animations culturelles et sportives proposées aux enfants avant et après le repas". En termes d'ambiance, ça change tout : "Fini le bruit !" Tout cela est rendu possible grâce à une vingtaine d'adultes bénévoles.
- A lire aussi. Dans cette cantine, les enfants partagent un repas avec les autres habitants de la commune
En quelques chiffres
Le coût matière s'élève à 2€, sur un prix moyen du repas à 8€. "Le plus cher, c'est la surveillance. On a un adulte pour 18 enfants, sachant qu'on a 380 scolaires, sans compter les collégiens", précise Aurélie Mahier. Mille repas (pas que les scolaires) sont distribués chaque jour via la cuisine centrale, qui compte six agents en cuisine. "Reste un travail à effectuer avec les producteurs locaux afin que les enfants aient conscience d'où viennent les produits, près de chez eux." La charte alimentaire s'est inscrite dans le cadre du PAT (plan alimentaire du territoire), en lien avec le GAL Sud-Mayenne. "Est-ce qu'on reformalise une nouvelle charte ?" Telle est la question.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.