Le permis de construire a été validé le 27 mars dernier. Une étape décisive dans la réalisation de l’unité de méthanisation qui sera construite sur un terrain de plus d’un hectare derrière les Fromagerie Perreault à Meslay-du-Maine. Déjà mis sur la table il y a quelques années, le projet n’avait pu aboutir.
Cette fois, soutenus par la communauté de communes, douze agriculteurs du secteur et Engie biogaz sont parvenus, après consultation avec les habitants et en se rapprochant du Cerfrance, à mettre en avant l’intérêt de cette construction.
« Un projet agricole et non industriel »
S’inscrivant dans l’action Territoire à énergie positive, les porteurs du projet réunis au sein de la société Méthamaine se veulent le plus transparents possible. « Ce projet agricole et non industriel favorise le développement de l’énergie verte. Et ce en transformant via un procédé biologique naturel les matières organiques de nos exploitations en biogaz (toutes situées dans un périmètre de 7 km autour de l’unité, NDLR). Ce dernier sera ensuite réinjecté dans les réseaux de distribution. Un réseau de gaz existant qui a été déterminant dans ce projet, explique Philippe Gibon, l’un des agriculteurs installé à Meslay-du-Maine. Les apports sont seulement des effluents d’élevage. Rien de plus. »
Cinq camions par jour
Une production naturelle et inépuisable car comme le rappellent les agriculteurs « nous aurons toujours du fumier ». Une énergie dont bénéficieront une partie des habitants mais aussi les entreprises situées dans la zone à l’image des Fromageries Perreault.
Alors que la réflexion se porte à ce jour sur le choix du constructeur et les derniers ajustements financiers, il est déjà acté que le transport sera assuré par un sous-traitant. « Cinq camions apporteront quotidiennement les matières organiques du lundi au vendredi dans des caissons bâchés (ils seront achetés par la société Méthamaine). Un volume plus important sera stocké le dernier jour de la semaine afin d’éviter les trajets le week-end », annonce Yves Lancelin. Quant au digestat, le produit résidu de la méthanisation, il sera ensuite utilisé sur les exploitations. « Un engrais naturel et sans odeur », précisent-ils.
Cette unité de méthanisation permettra également de créer deux emplois. Des salariés qui veilleront à l’entretien et au contrôle du site. « Nous sommes toujours prêts à accueillir de nouveaux partenaires dans ce projet », affirment les agriculteurs qui espèrent une mise en service d’ici fin 2019.
Plus d'informations à retrouver dans l'édition du Haut Anjou du vendredi 13 avril 2018
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