‘‘La science a fait de nous des dieux avant même que nous méritions d’être des hommes’’. Ce sujet, une phrase de Jean Rostand à l’amorce scientifique, l’a d’abord laissée perplexe, «je suis plutôt littéraire » indique la jeune Léa Remoué, lycéenne en terminale à Bourg-Chevreau de Segré.
Alors, elle s’est documentée, a cherché des arguments, a beaucoup travaillé «plus de deux heures chaque soir» avant le concours, a échangé avec des avocats, des enseignants, « et j’ai réussi à structurer mon propos».
Puis tout restait encore à faire avec une autre étape dans la préparation : apprendre par cœur son texte, lui donner vie, le porter et le défendre oralement devant le jury.
Une vraie plaidoirie
Handicap pour Léa, «elle est passée la première lors de l’épreuve», a rappelé Patrick Edelin, coordinateur de l’action au Lions Club de Segré. Elle s’en est rajouté un autre : «l’une des rares candidates à délaisser sa feuille sur le pupitre, et se poser devant le jury pour dire son texte».
Sans filet, pendant dix minutes ! «une réelle émotion» se souvient-il. Les proches de Léa, famille et amis sont venus la soutenir à Châteaubriant, «franchement, c’était super qu’ils soient là» se rappelle-t-elle, reconnaissante de leur soutien.
Sa maman lui a exprimé son « extrême fierté », tout comme Claude Robin, le président du Lions Club pour qui, cette « première pour Segré, en appellera d’autres.»
Aisance et élégance
La parole en public, Léa l’aime. Elle a pratiqué le théâtre pendant six ans. Elle a aussi travaillé avec le coach du concours : «j’ai appris des techniques comme capter l’attention du public, parler avec une bonne diction».
Mais elle a surtout l’envie, l’aisance et l’élégance indispensables à l’éloquence, elle qui se destine à une carrière «d’avocate, ou de commissaire-priseur». Ce sera pour bientôt, après le bac, puis «une double licence Droit/Histoire à l’ICES de La Roche-sur-Yon l’an prochain», et un master ad hoc.
Le rêve ne se chiffre pas
Empruntant sa conclusion à Rabelais, Léa aura préalablement étayé sa prestation sur le miroir de l’objectivité et de la subjectivité. Des arguments en forme de questions, aux réponses laissées à la liberté de chacun.
Une certitude néanmoins pour elle, «l’amour, le rêve, la poésie ne se chiffrent pas ! Décrochez un sourire, prenez des nouvelles d’un proche... Donnez du temps !»
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.