Château-Gontier-sur-Mayenne. Avec génie et débrouille, il invente une harpe révolutionnaireAvec génie et débrouille, il invente une harpe révolutionnaire

Le Choletais, dans son petit atelier castrogontérien, ne cesse de concocter de nouveaux concepts, mû par un esprit sans cesse en  ébulition. En 40 ans, Marc Lamoureux a déposé une dizaine de brevets. Il conçoit des machines de précision pour MCB, spécialiste de la mécanique basé à Château-Gontier.
Cet arrière-petit-fils de luthier  est aussi le petit-fils d'un pionnier de l'électronique, qui avait travaillé sur les premières liaisons téléphoniques de trains. Des racines qui ne mentent pas.
Il prépare une petite révolution dans le domaine de la lutherie par ses harpes innovantes, depuis le jour où il a acheté une première harpe, pour les 8 ans de sa fille Nora. « La harpe avait plein de pépins mécaniques : alors j'ai mis mon nez là-dedans ». Avec ses quelques 3000 pièces, il est l'un des intruments les plus complexes qui soient. Il n'en faut pas plus pour passionner l'ingénieur.
Son premier fait d'armes : en 2006, la création d'une harpe 'assistée'. C'est-à-dire automatique, où l'on peut changer de note sans appuyer sur les pédales. Il vient alors d'apprendre la dramatique aventure d'Anja Linder, une harpiste virtuose, victime d'une chute d'arbres lors d'une tempête. Les jambes paralysées, la harpiste ne peut tout simplement plus utiliser de  pédales. 
« On lui avait loué un prototype de harpe automatique, mais son mécanisme hydraulique était bruyant et de l'huile en fuyait ... ce n'était pas possible » relate l'ingénieur. Il se lance un défi et conçoit finalement un nouveau mécanisme pneumatique utilisant des micro-vérins.  Le tout bénévolement.

lire l'article dans l'édition du 7 février 2014