Rien ne prédestinait éric Selter à fonder, il y a cinq ans, un groupe de musique. Cet ex- gentleman rider rêvait, plus jeune, d’être jockey. « Mais mon poids ne me permettait pas d’envisager cette carrière », confie ce petit-fils de turfiste, propriétaire de chevaux et journaliste hippique. Il découvre alors le monde des amateurs. « Un univers qui m’a permis de m’exprimer, d’aller au bout de ma passion et de mon rêve. »
L’un des plus grands gentlemen riders
A 20 ans, il aurait pu choisir de devenir entraîneur « mais je me suis rendu compte que ce qui me plaisait vraiment c’était monter à cheval ». Il décide alors de créer son entreprise dans le bâtiment, à côté de Chantilly en région parisienne, un domaine qu’il connaissait bien grâce à sa famille, « pour être indépendant et monter autant de fois que je le veux ».
En vingt ans de carrière, éric Selter a pris plus de 1 200 fois le départ de courses et a remporté les plus belles compétitions ouvertes aux amateurs. « Mais mon problème de poids m’a rattrapé. En 2012, après un régime difficile, j’ai participé à ma dernière course. C’était à Deauville. Je montais pour Nicolas Caullery, un entraîneur que je venais de rencontrer. Et j’ai gagné. C’était la fin parfaite. »
Un collectif
de dix musiciens
Mais après ces années de vie haletantes, le gentleman rider qui avait mis sa passion au centre de ses attentions, a rapidement commencé à tourner en rond. « Je me suis demandé quel sens donner à ma vie. Et j’ai lu un livre à ce propos. En le refermant, j’ai voulu apprendre à jouer de la guitare. » Et c’est de manière aussi spontanée que cela qu’éric Selter, à qui on avait offert une guitare petit et dont l’oncle jouait de façon amateure, s’est lancé dans une nouvelle aventure.
Aussi déterminé que lorsqu’il montait à cheval, il forme un groupe avec Nicolas Caulleray au chant, un couple d’amis à la basse et à la batterie et sa femme Dominique au chant. Un collectif qui s’est, depuis cinq ans, élargi aux enfants des deux couples, au professeur de guitare d’éric et à un percussionniste. Ensemble, ils reprennent des standards du rock mais aussi de la funk et de la pop, mêlant pendant leurs concerts AC/DC et Davis Bowie qu’ils n’hésitent pas à réinterpréter à leur manière.
« épanoui » et « chanceux », éric Selter met dorénavant à profit sa sensibilité au service, non plus de sa monture, mais de la musique. Mais toujours avec opiniâtreté.
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