«Il s’agit d’une nouvelle politique de marketing qui touche tout le monde», explique Hugues Crosnier, le président des courses de Craon qui perd deux journées et demie Premium (une en août et une et demi en septembre). Une des conséquences serait que la finale du Trophée vert ne serait plus un quinté.
«Il y avait trop de journées PMU. En réduisant leur nombre, on concentre davantage la masse (il parle des sommes des enjeux NDLR) sur quelques unes et ainsi les espérances de gains sont plus fortes», explique-t-il lui qui au départ a pris la nouvelle «comme une punition, un manque de considération. Mais après réflexion il y a du positif.»
«Nous gagnons en liberté»
Outre des gains qui devraient être plus élevés pour les parieurs (ce qui devrait en attirer davantage donc et c’est le but), il y a aussi «une liberté retrouvée pour les sociétés de courses. N’étant plus PMU, nous pouvons davantage gérer les horaires des réunions et ne plus en avoir qui commencent à 10 h 30 ou encore à 16 h : des horaires qui nous pénalisent car le public vient plus difficilement.»
Aussi, «nous pourrons réinstaurer davantage de mixité comme pour nous avec le dimanche des Trois glorieuses où l’on pourra même passer à onze courses, ce qui est prévu normalement pour 2019.»
Avec moins de journées PMU, le parieur aura aussi davantage de temps pour analyser les partants et parier entre les courses, «c’est ce qu’il réclamait. »
Enfin, « il n’y aura plus de courses PMU le dimanche soir après 18 h. Quel était l’intérêt puisque les bars PMU sont fermés !»
Pour lui, la réforme a du bon. «De toute manière, il en fallait une. Nous ne pouvions plus continuer comme cela. Nous perdons 3 à 4 % de paris tous les ans, il fallait redonner de l’intérêt aux enjeux.»
Hugues Crosnier indique qu’une réforme des formules de paris va aussi être annoncée en janvier. «Ils seront plus simples. On va revenir à des fondamentaux.»
Un impact financier mais lequel ?
On le sait, les courses PMU ramenaient de l’argent aux sociétés hippiques.
Pour résumer, une partie des sommes étaient reversées aux communautés de communes ayant un hippodrome sur leur territoire. Les communautés de communes reversaient souvent ensuite aux sociétés de courses cette somme.
Alors pour Craon, certains sont inquiets, mais là encore le président Crosnier se veut rassurant. «Il a été annoncé que la première année, pour 2019 donc, la fédération compensera la perte, ça ne changera donc rien.»
Et après alors ? «En 2020, la formule de calcul des indemnités reversées PMH et PMU va être modifiée totalement. On ne saura qu’à ce moment-là, quand on la connaîtra.»
Lire dans notre édition de vendredi 30 novembre les réactions des présidents des sociétés des courses de Segré, Le Lion d'Angers, Meslay-du-Maine et de Senonnes-Pouancé.
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