C’est un accord qui ne passe pas. Vraiment pas. Depuis la signature d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay), vendredi 28 juin, Sylvain Rousselet voit rouge. éleveur de Rouge des prés à Ruillé-Froid-Fonds depuis dix ans, il y voit « un gros tacle fait par l’Europe après avoir travaillé durant deux ans sur les Etats généraux de l’alimentation (Egalim) où on y a mis beaucoup de temps et d’énergie ».
« Une trahison »
S’il doit encore être étudié par les nouveaux eurodéputés puis ratifié par le Parlement européen, celui qui est aussi vice-président des Jeunes agriculteurs de la Mayenne voit en cet accord « une trahison ».
« On nous demande depuis des années de produire sous des normes environnementales, sociétales... De monter en gamme. Ce que nous faisons et ce que les consommateurs demandent aujourd’hui. Et dans le même temps on va importer des produits d’Amérique du sud qui ne sont pas du tout sous les mêmes normes ».
Pour dénoncer cette situation, FDSEA et Jeunes agriculteurs de la Mayenne se sont mobilisés à Laval devant la préfecture, mercredi 3 juillet, au soir. Un rassemblement auquel a participé l’agriculteur qui n’en démord pas.
« La boule au ventre »
« On est toujours prêt à faire mieux, c’est certain. Mais il ne faut pas non plus faire n’importe quoi. Là, on vient massacrer tout le travail initié sur le Manger français que l’on s’applique à mettre en place », se désole Sylvain Rousselet.
Article complet à retrouver dans l'édition du Haut Anjou du vendredi 5 juillet 2019.
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