C’est surtout Speedy qui a attiré l’attention. Attaché à la porte du magasin, lorsqu’il s’est mis à braire, ça n’a pas manqué d’attirer un peu le public. Son cri a retenti jusqu’au fond du magasin. « Speedy est un affectif dépendant. » L’absence de Mauricette l’affecte. Il paraît écouter quand Mauricette accepte de parler de leur périple.
Juste le temps de poser les tablettes de chocolat dans l’une des deux grosses sacoches que porte sur son dos Speedy. Elle a quitté son village près du Lude lundi 30 septembre. Le terme de son périple : Saint-Sulpice-des-Landes (44). Qui n’est pourtant point un lieu de pèlerinage. « Je vais rendre visite à un ami qui a subi une opération », précise Mauricette.
En liberté et seule
Saint-Jacques-de-Compostelle, vous y avez pensé ? « C’est bourré de monde. ça ne me correspond pas. Les gens se comparent à Indiana Jones dès qu’ils ont fait 15 km. Et le soir ils dorment dans des gîtes bien chauffés. Ils ont l’impression d’avoir déplacé des montagnes. »
à raison de 30 km par jour, elle pourrait poser son sac dans le département voisin dès le vendredi soir. « Je vais prendre mon temps pour n’arriver que demain. » Mauricette entend profiter encore d’une nuit dehors. « Je dors dans des endroits sauvages, en pleine nature. Le plus basique possible, comme autrefois, et en complète autonomie. » En liberté, et seule. C’est son credo. « Dans ces conditions, au moins vous savez qui vous êtes. »
La suite de l'article à retrouver dans le Haut Anjou du vendredi 11 octobre 2019, édition papier ou numérique.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.