Le Chêne vert, basé à Congrier (Mayenne) était un bar-restaurant tenu par la famille d’Annick Courné depuis 66 ans.
A 62 ans, cette dernière qui en a été la gérante durant 36 ans (après ses parents, 30 ans), après avoir tout tenté pour retrouver un repreneur (en vain), a décidé de fermer ce pan d’histoire familiale débuté en 1952.
« J’ai eu quelques contacts, mais ça n’a rien donné », regrette Annick Courné.
La fermeture est effective depuis le 15 décembre 2018.
L'opération 1000 cafés
La municipalité mène un projet. « Nous avons répondu à l’appel à projets de l’opération 1000 cafés. Il est mené par un association support qui a la volonté de rouvrir des cafés dans des communes qui n’en ont plus », explique le maire Hervé Tison.
Il voit cela d’un bon œil car « ils ont davantage une vocation sociale que financière, et cela nous va parfaitement. En terme de rentabilité, ça serait compliqué à Congrier. D’ailleurs, avant de les contacter, nous réfléchissions à rouvrir le bar mais en salariant la personne qui s’en occuperait. »
À lire aussi
Autre avantage : « C’est l’association qui se chargera de trouver un gérant.» Le maire signale : « Nous sommes en cours d’acquisition de la Licence IV d’Azé car la gérante du Chêne vert ne souhaite pas nous vendre la sienne. »
Le maire était confiant jusqu’à ce qu’un deuxième projet émerge.
Depuis la fermeture, on a l’impression que la commune se meurt
« Depuis la fermeture, on a l’impression que la commune se meurt. Un bar est un véritable lieu de rencontre pour les habitants. Depuis le départ de la coiffeuse, il ne reste que le garage et la boulangerie », explique Carine Petithomme.
Cette habitante, originaire de Saint-Ouen-des-Toits (Mayenne), arrivée en 2005 dans la commune, a décidé de créer une association pour rouvrir le bar avec son frère, un cadre informatique basé à Nantes.
Le projet de bar associatif se retire
L’association baptisée Au bout du chemin, souhaitait racheter le bar et la licence IV.
Le bâtiment à lui seul est vendu à 90 000 €, sans compter les travaux à prévoir, la Licence IV, les boissons etc. « Au total, il nous faudrait un budget de 150 000 € », indique Carine Petithomme.
Cette ancienne électricienne, aujourd’hui technicienne de maintenance à la recherche d’un emploi, est la présidente de l’association.
Le bar de Mée en exemple
Ce montage et projet rappelaient celui du Bouquet de Mée. Un bar associatif qui ne fonctionne qu’avec le soutien de bénévoles. « Nous ne les avons pas rencontrés, mais on connaît et j’avoue qu’on s’en est inspiré dans l’idée. »
Au bout du chemin espèrait aussi s’appuyer sur un réseau de bénévoles pour rouvrir le Chêne Vert idéalement situé « en face de l’église, proche du parking, dans le centre-bourg, près de la boulangerie, mairie etc. »
Mais finalement a décidé de se retirer. (Lire encadré)
Le projet de bar associatif se retire pour laisser place au projet communal L’association Au bout du chemin a finalement décidé de faire machine arrière, pour laisser place au projet communal. « Je n’étais pas au courant que la mairie avait posé sa candidature, auprès de l’organisme des 1000 cafés », explique Carine Petithomme. « A la découverte du projet de la municipalité, en tant que présidente de l’association et en accord avec le conseil administratif de celle-ci, nous nous retirons du projet de bar associatif. Les aides obtenues vont être redirigées vers d’autres projets. Si les donateurs veulent être remboursés, ils peuvent nous contacter (Tél. : 06 47 86 04 11) », explique Carine Petithomme.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.