Avec son nouveau projet d’élevage de daims, Jean-Louis Viganne, agriculteur à Nyoiseau, espérait obtenir de nouveaux terrains en accord avec les élus de la commune nouvelle de Segré-en-Anjou-bleu et conserver ainsi le chemin de randonnée au lieu-dit La Corbinière à Noyant-la-Gravoyère en Maine-et-Loire.
Ce chemin avait fait l'objet d'une convention signée le 8 mars 2002 entre l’agriculteur et la commune de Noyant-la-Gravoyère. Elle permettait aux piétons et cyclistes de traverser sur une centaine de mètres la propriété de l’agriculteur.
En échange, la commune avait mis à disposition de l’éleveur deux petites parcelles, attenantes au chemin de randonnée. Tout le monde était content. Randonneurs, agriculteur et commune ont vécu en bonne entente pendant une quinzaine d’années.
En 2017, Jean-Louis Viganne, installé sur l’exploitation Le Marchais Lavoir à Nyoiseau, a souhaité se diversifier en créant un élevage de daims. A l’époque, il était déjà à la tête d’un troupeau de vaches allaitantes.
Mon objectif était d'installer l'élevage plus haut
« Mon objectif était d’installer l’élevage un peu plus haut en proposant d’échanger et d’acheter d’autres terrains avec la commune. »
Les négociations ont été longues et ont fini par un désaccord qui a précipité la fermeture d’une partie du chemin de randonnée qui se trouve entre Noyant-la-Gravoyère et le site des mines de fer à Nyoiseau.
« Cette partie du chemin de randonnée d’environ 120 mètres se trouve entre les deux passerelles situées au lieu-dit La Corbinière à Noyant », précise Jean-Louis Viganne.
L’éleveur nyoisien qui dit avoir perdu trop de temps en négociation compte ouvrir son élevage dans ce secteur d’ici six mois.
40 daims au départ
Il prévoit d’installer 40 daims au départ sur une surface de six à huit hectares, avec une possibilité d’extension de 20 hectares.
« Des femelles uniquement pour la reproduction », note l’agriculteur qui a obtenu une autorisation de la chambre d’agriculture pour un élevage de 60 daims femelles.
Un grillage bientôt installé
Jean-Louis Viganne qui vient de réaliser des travaux forestiers sur le chemin lui appartenant prévoit d’installer prochainement un grillage de sécurité d’une hauteur de 2,50 m.
« J’ai essayé de trouver une solution amiable. Je regrette de prendre une telle décision. Cela ne plaît pas aux randonneurs mais j’ai besoin de ce complément d’activité. Je vais vendre de la viande de daim en boucherie dans la région parisienne », dit-il.
Les travaux mettent fin au droit de passage
Dès le démarrage des travaux forestiers, Jean-Louis Viganne a reçu un courrier de Segré-en-Anjou-bleu daté du 29 octobre 2019.
Ce courrier indique que les travaux mettent fin au droit de passage des piétons et cyclistes qui empruntent le chemin classé au plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée.
« Compte tenu de votre décision de mettre fin à la convention qui nous liait, votre droit de passage sur les terrains communaux prend fin à réception de la lettre », indique Gilles Grimaud, maire de Segré-en-Anjou-bleu.
Il demande par ailleurs à l’agriculteur d’informer piétons et cyclistes de la fermeture du passage.
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