Edmond Audoin et sa femme Chantal sont des passionnés d’aviculture. Des centaines de bêtes sont présentes chez eux. A Craon (Mayenne), lors du concours national d’aviculture qui aura lieu ce week-end, ils espèrent bien décrocher des titres.
Edmond Audoin, 75 ans, est l’un des amateurs passionnés d’aviculture les plus anciens que compte la Mayenne : « depuis presque 50 ans », explique-t-il.
« Mes parents étaient métayers à Renazé. Au départ, j’allais dénicher des nids de pigeons. Je prenais les œufs pour en faire des colliers, des étoiles, etc. Parfois, je tombais sur des petits pigeons que je gardais et soignais. » L’ancien plâtrier n’a jamais arrêté ensuite.
Obligé de déménager à cause de leur coq !
Mais sa passion l’a obligé à déménager. « On habitait à Laval à une époque, en plein centre-ville. Et puis, lors d’un concours d’aviculture je suis revenu avec deux poules et un coq que j’avais achetés. Le problème c’est que le coq n’arrêtait pas de chanter. Le coiffeur plus bas m’a trouvé et m’a dit que cela le gênait. Alors on a déménagé... »
Avec sa femme Chantal qu’il a convertie à sa passion, ils se sont installés il y a 36 ans à Fromentières, en campagne, sur un terrain essentiellement dédié à leurs centaines de bêtes. Quant à leur nombre ? « Quelques-uns... » dit avec un large sourire. « Ma femme vous dira “trop” elle... »
C’est en effet Chantal sa femme qui se charge de la nourriture. Pendant une heure et demie, tous les matins, elle nourrit leurs centaines d’animaux : pigeons, canards, poules, oies...
« En fait quand je suis devenu mon propre patron, elle n’a pas eu le choix, elle devait m’aider pour les animaux. Elle s’est mise à les nourrir et s’est prise au jeu. » Chantal qui travaillait à l’hôpital de Laval l’admet : « J’ai attrapé le virus. »
J’ai attrapé le virus. »
Le Vase du président de la République
Les concours c’est la partie d’Edmond. « Et il y a du boulot. Faut les sélectionner, toiletter, emmener, etc. » Et il ne compte plus le nombre auxquels il a participé : Strasbourg, Guingamp, Flers... Il est même allé en Belgique... « Ma plus vieille plaque remonte à 1969 ou 1970. »
Des trophées, il en a partout sur les volières (qu’il a fabriquées lui-même) ou dans leur salon. « C’est notre femme de ménage la moins heureuse quand on ramène une nouvelle coupe ! »
Leur plus beau : le Vase du président de la République gagné en 2007 avec un capucin anglais. « J’en ai loupé deux autres à quelques points près », regrette ce compétiteur qui fait aujourd’hui partie de la société mayennaise d’aviculture mais qui est aussi licencié au club de pétanque et de tarot d’Azé. « J’aime la compétition, gagner, mais ça reste une passion. C’est le plaisir d’avoir élevé un animal primé. ça rend heureux. »
A Craon il en amènera une trentaine de ses champions.
Samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre Le concours national avicole a lieu ce samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre, à l’espace du Pré 9 de 9 h à 19 h. Entrée 2 €, gratuit - de 12 ans. Près de bêtes de la basse-cour seront à découvrir. Les champions seront visibles puisque le jugement non ouvert au public a eu lieu hier (jeudi 28 novembre). Près de 90 éleveurs venant de toute la France mais aussi de Belgique seront présents. Remise des prix le dimanche à 16 h par le maire Claude Gilet le sénateur Guillaume Chevrollier.
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