Bientôt un an que Rachel a intégré l’équipe des agents du Syndicat intercommunal du Segréen pour le traitement des ordures (Sisto). Avec son collègue, cette femme de 51 ans intervient sur la trentaine de communes que couvre le syndicat.
Et il y a de quoi faire, notamment en matière de dépôts sauvages. Une tournée quotidienne y est même consacrée du lundi au vendredi, de quoi représenter un coût financier important.
« Avec mon collègue, on tourne tous les quinze jours pour s’occuper de ces dépôts », explique cette ancienne agricultrice. Et cette semaine de mi-décembre c’est bien Rachel qui doit arpenter les petites routes du Segréen.
Meubles, matelas...
Mercredi 11 décembre 2019, on embarque alors à ses côtés à bord de son utilitaire blanc, pendant une heure.
« On essaye de passer au moins deux fois par semaine à chaque point d’apport volontaire (PAV), explique Rachel, veste aux bandes réfléchissantes sur le dos. Je n’ai pas vraiment d’ordre à suivre, mais maintenant j’ai mes habitudes et je sais où il faut absolument passer. »
C’est rare qu’il n’y ait rien
Arrivé à un premier PAV, on comprend rapidement la tâche que cette tournée représente. « C’est rare qu’il n’y ait rien. On trouve soit des sacs d’ordures ménagères, des cartons, des sacs de verre », énumère l’agent.
Mais le plus encombrant, ça reste les objets destinés à la déchèterie. Cette fois c’est un vieil aspirateur laissé là. Et en un an, Rachel a déjà connu plus encombrant : étendoir à linge, mobilier et même matelas échouent parfois aux pieds des PAV.
« Ces objets doivent pourtant être emmenés directement à la déchèterie. »
Tout est consigné
L’incivisme des personnes reste plus flagrant « aux points d’apport moins visibles de la route. On y trouve souvent beaucoup plus de choses », glisse Rachel qui, une fois remontée dans son camion, prend carnet et stylo pour consigner son passage.
« C’est pour savoir tout ce qu’on retrouve et surtout à quel endroit. C’est ensuite le Sisto qui répertorie tout ça et qui informe les communes. » Elle prend également une photo à chaque arrêt.
Des périodes plus compliquées
En ce mercredi 11 décembre 2019, les coins où Rachel s’arrête se révèlent être assez "propres". Mais « c’est rarement le cas.
Parfois je passe 40 minutes à tout ramasser. C’est fou comme des personnes peuvent penser que c’est normal de déposer des choses comme ça où elles veulent... »
Et certaines périodes, comme les fêtes, sont encore plus chargées. « Emballages cadeaux, gros cartons qui doivent aller en déchèterie, sacs de fruits de mer... Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains en tout cas », plaisante Rachel.
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