L'action était symbolique et non violente. Mercredi 5 février 2020, une quarantaine d'opposants à la réforme des retraite s'est rassemblée, à l'appel de plusieurs syndicats (FO, CGT, FSU), devant la permanence parlementaire de la député de la 2e circonscription de la Mayenne, Géraldine Bannier (Modem).
L'un des organisateurs de cette manifestation, Gérard Pigois, secrétaire départemental de la FSU, a expliqué pourquoi les manifestants avaient choisi ce type d'action :
"On est là pour interpeller Madame Bannier. On voudrait lui faire entendre ce qui se dit dans le pays et en Mayenne depuis le 5 décembre".
Dans le détail, les manifestants, qui demandent le retrait de la réforme des retraites, ont formulé plusieurs reproches.
Procédure accélérée
Gérard Pigois a déclaré : "La loi est en procédure accélérée. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour un projet comme celui là".
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Le secrétaire départemental reprochait aussi au gouvernement de vouloir, selon lui, demander à l'Assemblée nationale de voter un texte incomplet :
"Dans ce projet, une trentaine de points sont flous. Le gouvernement demande aux parlementaires de se prononcer sur un texte incomplet, et ça nous interroge".
Géraldine Bannier n'était pas présente et c'est son attachée parlementaire qui a écouté les remarques des manifestants. Ces derniers lui ont remis un texte de loi avec une trentaine de trous pour symboliser ce reproche.
En coin, le secrétaire départemental a évoqué le vote des député de la majorité gouvernementale sur le congé d'un parent ayant perdu un enfant. "Elle a voté contre l'allongement de ce congé. Est-ce qu'elle continue d'être un soldat aux ordres ou est-ce qu'elle va prendre ses responsabilités sur les retraites ?"
L'intersyndicale qui a organisé cette action a indiqué avoir adressé un courrier à tous les parlementaires de la Mayenne. Gérard Pigois a précisé :
"Nous avons déjà rencontré Géraldine Bannier, Guillaume Garot. Nous sommes en attente avec Guillaume Chevrollier mais il nous a répondu. Nous n'avons, par contre, aucune réponse de Yannick Favennec".
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