« Le nombre de professionnels est en baisse », admet Brigitte Olignon, vice-présidente à la communauté de communes des Vallées du Haut-Anjou, déléguée à la petite enfance, enfance, jeunesse et sport. La pénurie de main-d'œuvre qualifiée pose problème tandis que les besoins sont croissants. Pour les tout-petits de 2 mois et demi à 4 ans, il existe six structures d'accueil (microcrèches, multiaccueils) déléguées aux associations, soit 118 places en accueil collectif, 1 000 chez les assistants maternels. Pour les 0-3 ans, le territoire compte trois relais petite enfance (Bécon, Les Hauts-d'Anjou), et répertorie environ 300 assistants maternels. Il y a onze structures pour les 3-11 ans (associations, accueils de loisirs), dont trois gérés par la CCVHA, huit organismes pour les 11-17 ans (services jeunesse, Récréa'jeunes, Anjou sport nature).
« On a une vingtaine d'agents sur la petite enfance et l'enfance. Ça fluctue, sachant que les professionnels ont entre 20 et 40 ans, et qu'ensuite ils cessent d'être animateurs ou éducateurs de jeunes enfants (EJE) »« , explique Alexina Rosier, responsable du service petite enfance, enfance et jeunesse de la CCVHA. On recrute des EJE (bac +3), des puéricultrices, et même des directeurs d'accueils de loisirs. »
Beaucoup d'attente
Souvent ce sont des plannings avec horaires à trou, des remplacements, et il n'y a « pas de statut d'éducateur ». Ces métiers passionnants, avec possibilités de mobilité, « méritent d'être revalorisés », lâche Brigitte Olignon. Quel que soit le mode d'accueil, les structures, les collectivités sont « en constante recherche de nouveaux talents pour étoffer leurs équipes ». En attendant, « certaines structures sont contraintes de fermer temporairement faute de places pour les enfants ou de réduire leurs amplitudes horaires, comme à la micro-crèche de Miré, Châteauneuf-sur-Sarthe ou à Bécon, par manque d'EJE ». Brigitte Olignon reconnaît la gêne : « Demander aux parents d'amener son enfant une heure plus tard, ça peut être compliqué. » La situation sur le territoire des Vallées du Haut-Anjou est telle qu'il faut « s'inscrire avant la naissance du bébé au Lion-d'Angers, six mois avant, et sans garantie d'accueil ».
Pour tenter d'y remédier, un forum des métiers de la petite enfance et de l'animation aura lieu samedi 25 novembre de 9 h 30 à 12 h 30, à la salle Paulette-Fouillet au Lion-d'Angers.
À la rencontre de professionnels
Des professionnels seront présents pour promouvoir ces professions et « faire naître des vocations ». Témoigneront une infirmière puéricultrice, une éducatrice de jeunes enfants, une auxiliaire de puériculture, une assistante maternelle, une aide petite enfance, un animateur enfance/jeunesse, une directrice d'accueil de loisirs. « 90 % des organismes de formation du secteur ont répondu présent », déclare Alexina Rosier. « Les services publics spécialistes de l'orientation et de l'insertion professionnelle seront sur place. »
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