Les Cordées de la réussite, c'est un dispositif de l'Éducation nationale soutenant des projets communs à différents lieux de formation scolaire.
Il favorise l'ambition scolaire des élèves vers l'enseignement supérieur. Au collège Georges-Gironde de Segré, Elodie Le Bouter enseigne le français et propose depuis quelques années une initiation à l'éloquence. Au lycée Blaise-Pascal, Hélène Suquet est aussi professeure de lettres. À travers la pratique théâtrale, ses élèves sont également initiés à l'éloquence. Par le dispositif des Cordées de la réussite, un travail commun entre les élèves de troisième et de première est devenu cette année une évidence pour les deux enseignantes. Dans ce projet, elles sont accompagnées par l'association l'R de rien, basée à Angers et qui propose un soutien pédagogique dans la pratique théâtrale.
Qui sont vos élèves ?
Elodie Le Bouter : J'ai inscrit ma classe de troisième dans laquelle j'ai aussi quatre élèves en classe ULIS (unité localisée pour l'inclusion scolaire). Je leur propose d'apprendre à s'exprimer en public, à dialoguer, écouter et confronter leurs points de vue. C'est du plus pour préparer leurs examens de juin.
Hélène Suquet : J'enseigne en première HLP, humanité-littérature-philosophie. Leur enseigner l'éloquence est un atout supplémentaire pour leur vie professionnelle, pour leur oral de français en juin et le grand oral l'an prochain.
E.L. : Une première rencontre sous forme de débat a eu lieu en novembre. C'était un débat mouvant où nos élèves devaient se positionner pour-contre et tenter de faire changer d'avis l'interlocuteur.
H.S. : Le 15 février, nous avons emmené nos deux groupes au tribunal d'instance d'Angers. Ils ont assisté à une audience correctionnelle et rencontré ensuite un avocat. Ils découvraient ainsi un métier de parole, l'éloquence vivante, et la maîtrise dans l'art de convaincre pour mener une plaidoirie et débattre de l'avenir d'un homme.
Ont-ils rencontré des étudiants ?
E.L. et H.S. : Le 26 mars, ils étaient à l'Université de lettres d'Angers pour assister à la finale du concours d'éloquence des étudiants. Six candidats s'affrontaient, avec des sujets tels que "Le mieux est-il l'ennemi du bien ?" Grâce aux collègues de l'Université d'Angers, Mathilde Bataillé, Luce Albert et Ludivine Barale, nos élèves ont eu la chance de jouer le rôle du jury, pour attribuer un prix spécial Cordées de la réussite. Et leur choix n'a pas été le même que celui du jury de professeurs d'université. Cela prouve qu'ils ont leur propre définition de l'éloquence.
Quelles sont les prochaines rencontres ?
E.L. : Le 19 avril, au lycée, nous nous retrouverons pour travailler l'expression corporelle avec une intervention d'un professionnel du hip-hop.
H.S. : Le 17 mai, nous finaliserons notre année par un concours d'éloquence collège-lycée entre huit collégiens, huit lycéens avec prix individuel et prix collectif. Les collègues de l'université y sont aussi invités.
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