Cossé-le-Vivien. Les lavoirs, lieux de commérages, avaient un rôle social

Les lavoirs avaient un rôle social, comme l'a évoqué la fête de la moisson et des vieux métiers à Beaulieu-sur-Oudon. Ils constituaient, en effet, un des rares lieux où les femmes pouvaient se réunir et discuter depuis les années 1930 puisqu'interdits aux hommes. Ces derniers s'inquiétaient des confidences, des commérages qui pouvaient s'y échanger. Certaines femmes y venaient parfois avec leurs enfants quand ils ne pouvaient être gardés. C'était un lieu de retrouvailles, de discussions, de ragots et parfois de jalousies entre les lavandières dont le linge était la meilleure facture. La mère Bouju est une grosse femme, la soixantaine, autoritaire, médisante mais pas mauvaise femme de fond, superstitieuse. La Lucie, la cinquantaine, assez superstitieuse, rancunière, est très impressionnée par la mère Bouju. L'Émilienne, la cinquantaine, moqueuse mais pas médisante, a des idées en avance sur son temps et ne se laisse pas impressionner. Elles ont conté l'histoire des lavoirs au public ravi de leurs boniments.