Jusqu'à présent, Régis de Kerautem, propriétaire de l'étang du Grand Moulin à Angrie, n'avait pas pu être joint. C'est désormais chose faite : il a accepté de livrer sa version des faits concernant le conflit qui l'oppose à la municipalité. En réaction aux propos tenus lors du conseil municipal du 5 juin, il tient d'emblée à préciser : " Ma mère est usufruitière."
"Il y a eu un effondrement de la chaussée, et une discussion est en cours avec la commune pour établir les responsabilités"
Abordant la question d'une éventuelle responsabilité partagée, il explique : " Une route communale traverse la digue de l'étang. Il y a eu un effondrement de la chaussée, et une discussion est en cours avec la commune pour établir les responsabilités. Ce n'est pas mon domaine d'expertise. Je me suis entouré de professionnels compétents pour m'éclairer, et j'ai transmis ces informations à la mairie, même si cela semble ne pas avoir été pris en compte. Selon moi, et en me fondant sur la jurisprudence existante, la chaussée ainsi que tout ce qui se trouve en dessous relèvent de la responsabilité de la commune."
Un désaccord juridique persiste. La mairie adopte une position différente : "Selon elle, les accotements, la partie aval de la digue et les structures en béton seraient à la charge du propriétaire. De son côté, Régis de Kerautem s'appuie sur une interprétation juridique qu'il considère sans ambiguïté. Dès lors qu'une route est en place, c'est à l'autorité gestionnaire de cette voie d'en assumer l'entière responsabilité. Le propriétaire de l'étang n'aurait à se soucier que du dispositif de vidange, c'est-à-dire la bonde. Même le canal situé sous la digue relèverait, toujours selon cette jurisprudence, de la responsabilité de la commune. "
"Ce qui compte, c'est le dialogue"
Cette digue, vieille de plusieurs siècles, a vu passer de nombreux camions, parfois très lourds et roulant à vive allure, ce qui pourrait avoir contribué à l'effondrement.
En ce qui concerne une éventuelle résolution du conflit, Régis de Kerautem reste ferme : " Les éléments dont je dispose montrent que la responsabilité revient à la commune." Interrogé sur une possible issue, il répond : "J'ai tenté de proposer une sortie de crise à madame le maire. Je ne peux pas en dire davantage pour le moment. Je suis conscient que je suis perçu comme le "méchant" dans cette affaire, et je comprends que cela puisse poser problème à la commune. Ce qui compte, c'est le dialogue. Personnellement, je n'ai pas les moyens de financer une route. Si aucune solution amiable n'émerge, et que la jurisprudence confirme ma position, je préférerais saisir le tribunal plutôt que d'endosser une responsabilité qui ne me revient pas."
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