Nous sommes le dimanche 6 octobre 1901, trois bandits arrivent dans la paisible commune de Marigné pour semer la terreur. Les cris de ces bandits sont tels que les habitants doivent se barricader dans leurs maisons. Ils tirent des coups de feu en l'air, mettent les personnes qu'ils voient en joue et se servent en victuailles dans chacune des maisons qu'ils visitent.
Ils mettent en joue des enfants
Mais le pire se passe à la sortie des vêpres de l'église. Les jeunes malfrats mettent en joue les enfants, s'amusent de les voir à genoux, en pleurs. Les trois hommes poursuivent leurs méfaits chez Joseph Planchenault, 47 ans et propriétaire du Tertre. Là-bas, ils extorquent de la nourriture et des boissons en narguant l'hôte du fait que ces derniers ne paieront jamais un centime pour ce qu'ils viennent de consommer. Mais monsieur Planchenault, homme courageux, leur demande d'être payé sur-le-champ en menaçant de lâcher son chien sur les trois hommes. Les bandits, quelque peu refroidis par le courage de leur hôte, laissent un lapin et déguerpissent. Ils se rendent ensuite dans la ferme de Chabassiere chez monsieur Clavreul. Chez ce dernier, ils abattent une poule d'un coup de fusil. Puis ils vont à la ferme dite de La Boue et, bien que le pauvre domestique se barricade, les bandits rentrent de force dans la maison, tabassant et laissant pour mort le jeune homme.
Vite retrouvés
L'enquête ne va pas être très longue. Plusieurs témoins de la scène sont catégoriques. L'un des assaillants est un dénommé Jollier, un des braconniers les plus dangereux de Châteauneuf-sur-Sarthe. Très rapidement, les trois jeunes hommes sont appréhendés par les gendarmes. Ils sont très jeunes, ils se nomment Baptiste Jollier, journalier de 19 ans habitant à Châteauneuf-sur-Sarthe, et Pierre et Emile Fourmond, 21 et 23 ans, demeurant à Cheffes.
28 francs d'amende
Devant les enquêteurs, ils avouent tout. Ils étaient venus à Marigné pour chasser, puis ils ont eu faim et ont eu l'idée de venir à l'auberge Lecomte pour se restaurer. Une fois ivres, ils avouent avoir tiré des coups de feu pour faire peur aux passants. Les jeunes hommes mettent la responsabilité sur la boisson. Ils seront condamnés à 28 francs d'amende et à l'interdiction de porter une arme à feu.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.