La scène est familière en cette période estivale : les tracteurs chargés de bottes de paille ou de ballots de fourrage défilent sur les routes de campagne. À Saint-Loup-du-Dorat, un riverain s'inquiète. Il constate que ces charges sont souvent mal arrimées, voire pas sanglées du tout. Il a donc interpellé la rédaction du Haut Anjou pour savoir ce qu'en dit la réglementation.
La loi impose un arrimage sécurisé
Selon l'article R312-19 du Code de la route, en vigueur depuis le 27 août 2020, tout chargement qui déborde ou risque de le faire doit être solidement amarré. Ce texte précise que toutes précautions doivent être prises pour que le chargement ne constitue ni un danger ni un dommage, que ce soit pour le conducteur ou pour les autres usagers de la route.
En particulier, les ballots de grande taille doivent être attachés entre eux et au véhicule, afin qu'ils ne dépassent pas les contours du tracteur ou de la remorque lors des oscillations dues au transport.
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Une question de sécurité… et d'amendes
L'absence d'arrimage peut donc être sanctionnée par une contravention de 3e classe, soit jusqu'à 450 € d'amende. Au-delà de l'aspect légal, ce manque de précaution pose de véritables problèmes de sécurité.
Lorsqu'il pleut, les résidus de fourrage tombés sur la chaussée rendent la route glissante. En période sèche, ces matériaux deviennent hautement inflammables et présentent un risque d'incendie, notamment aux abords de parcelles ou de fossés secs.
Un impact sur l'environnement et les communes
Enfin, ce type de transport mal sécurisé nuit aussi à l'image des communes rurales. Des amas de foin ou de paille sur les bords de route donnent un aspect négligé aux villages et nécessitent l'intervention régulière des services de voirie, souvent débordés en pleine saison agricole.
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