À seulement 26 ans, Noémie Robert, originaire d'Angrie, vient de boucler un parcours universitaire exemplaire, un master en direction artistique digitale, obtenu en alternance chez Longchamp à Segré. Avant de se lancer dans la vie active, la jeune femme a choisi de vivre une expérience hors du commun : une mission humanitaire en Afrique de l'Ouest.
« Consacrer du temps à quelque chose d'utile »
« Je voulais consacrer un peu de temps à quelque chose d'utile, avant de plonger dans le monde du travail », confie-t-elle. Noémie prend contact avec plusieurs associations angevines pour évaluer les possibilités de partir environ un mois en mission. Son choix se porte sur l'AJDEPE Togo et France, une association œuvrant pour le développement et la protection de l'environnement auprès des jeunes. « C'est une structure qui permet de réaliser un rêve : partir faire de l'humanitaire ou du caritatif. » Noémie en parle à une amie d'école, Louise Pitault, qui décide de se joindre à l'aventure. En janvier 2025, les deux jeunes femmes prennent contact avec l'association et, un mois plus tard, elles signent leur contrat de mission.
Direction Gamé-Kové, un village sans électricité ni eau courante
Leur destination : Gamé-Kové, un petit village rattaché au canton d'Agbélouvé, dans la préfecture de Zio (région Maritime), qui n'a ni électricité ni eau courante, situé à une quarantaine de kilomètres au nord de Lomé, la capitale togolaise. Le village, d'environ 750 habitants, est isolé. « Nous étions les premières bénévoles à être accueillies dans le village. L'association avait déjà mis en place beaucoup de choses en matière d'éducation, d'hygiène et de scolarisation. » La première semaine est consacrée au soutien scolaire, du niveau maternelle au CM2, pour accompagner la rentrée des classes.
Des fournitures, des sourires... et une chèvre en cadeau
Les deux amies ne sont pas parties les mains vides : 75 kg de fournitures scolaires et 1 000 € de dons réunis via une cagnotte leur ont permis d'acheter sur place du matériel supplémentaire, notamment des brosses à dents, du dentifrice et des cahiers. « Le matin et en fin de journée, nous organisions des activités périscolaires. Les enfants et les adultes nous voyaient comme des sauveurs. L'accueil a été incroyablement chaleureux. » Pour les remercier, les habitants leur offrent un cadeau pour le moins original : une chèvre. « Ils nous ont proposé de la tuer pour la partager ensemble, c'était leur manière de nous honorer », sourit Noémie.
Le football, lien universel
Les jeunes femmes avaient aussi glissé dans leurs valises deux jeux de maillots de football : l'un de l'ASP d'Angrie, l'autre de l'USCAN Combrée. « C'était la première fois que les enfants enfilaient un vrai maillot ! Nous avons organisé un match "Angrie - Combrée". Là-bas, une paire de crampons suffit souvent à quatorze joueurs. »
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